Les bons sous-vêtements pour courir
Inconfort. Voici le mot qui revient régulièrement lorsqu’on parle de sous-vêtements pour courir. Comment miser sur les dessous idéaux pour votre pratique et votre morphologie ?
Porter un équipement adéquat est essentiel à la pratique du running. Mais ce n’est pas seulement sur les chaussures et les leggings qu’il faut se concentrer. Commencer par la couche zéro, donc les sous-vêtements, semble logique. En sport, la lingerie adaptée doit être, pour les hommes et pour les femmes, assimilable à une seconde peau. Elle ne doit en aucun cas gêner les mouvements mais aussi être respirante pour évacuer la transpiration efficacement. Pour cela, les sous-vêtements sportifs doivent être conçus avec un minimum de coutures ou des coutures plates, des matières douces et des constructions ergonomiques. L’autre question essentielle à aborder pour faire le bon choix est celle du maintien. Selon la coureuse et personnal trainer Rozenn :« le maintien est essentiel pour se sentir bien dans son effort ». La zone concernée a beau ne pas être la même chez la gente féminine et masculine, la problématique doit être traitée avec sérieux.
Quels sous-vêtements de sport pour un homme ?
Slip kangourou, boxer, short long ou encore caleçon de compression… il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans toutes les propositions de sous-vêtements masculins. Rachelle Quince, développeur produit pour une gamme de vêtements de sport précise: « Dans un sport de haute intensité, une bande épaisse ne respire pas bien il ne faut donc pas porter un sous-vêtement du quotidien ». Une fois l’élastique choisi, le travail n’est pas terminé !
D’autres pistes sont à suivre selon elle. Pour les sports de haute intensité, le tissu technique avec une bonne gestion de l’humidité (comme la microfibre) est la première clé. Oubliez le coton qui n’est pas une matière respirante et maintient l’humidité. En revanche « la laine peut être adaptée pour les conditions plus froides ou pour les trails ». Au delà de protéger ses parties intimes, ce vêtement (s’il est bien choisi) permet également d’éviter les frottements au niveau de l’entrejambe. Le slip, accessoire qui peut-être perçu comme obsolète au quotidien, a ses avantages en course à pied puisque sa coupe limite en effet les frottements. Un autre point important selon la professionnelle est donc de vérifier comment les coutures sont faites. « Les coutures plates n’irritent pas la peau pendant le sport », ce sont donc elles qu’il faut privilégier quand vous choisissez vos dessous de training.
La dernière possibilité à évoquer est le caleçon de compression. Si aucune étude n’a confirmé des effets sur la performance ou la réduction des risques de blessures, ce sous-vêtement d’un genre un peu particulier permet tout de même une meilleure récupération. Mais pour cela, il faudrait garder le caleçon plusieurs heures après vos sorties running.
Quels sous-vêtements de sport pour une femme ?
Comme pour les hommes, la matière microfibre et les coutures plates sont à privilégier. Cependant chez la femme, d’autres enjeux doivent être étudiés pour faire le meilleur choix. Pour le bas d’abord, la plupart des coureuses plébiscitent le shorty. Rozenn, coach et runneuse aguerrie explique sa propre technique : « les 3/4 de l’année, je cours avec un short qui a une culotte intégrée, c’est parfait pour ne pas se confronter au problème du bas qui rentre dans les fesses à chaque accélération ». Confort et efficacité sont donc réunis dans un même vêtement. Mais finalement, tout est une question de goût ! Si vous êtes habituées au string, des versions sport peuvent être adaptées pour de courtes sorties.
Choisir le bon haut est la chose la plus difficile pour les femmes. « Concernant les brassières, j’ai la chance d’avoir une petite poitrine ce qui implique un maintien nécessaire moins important mais lors des sorties longues ou marathons je prends tout de même un soin particulier à choisir ma brassière. » La vraie question est donc : comment choisir la bonne brassière ? Il faut tout d’abord connaître sa taille. Comme pour un soutien-gorge classique, vous mesurez tour de dos et tour de poitrine, pour trouver la taille idéale pour votre morphologie. Pour le running, il faudra ensuite se tourner vers des modèles qui indiquent « maintien élevé ». L’idée est d’immobiliser votre poitrine (même pendant vos foulées) sans pour autant vous étouffer.
Pour cette activité de running, on opte pour des brassières avec compression ou encapsulation qui permettront d’épouser les seins au mieux pour les empêcher de se déplacer pendant l’effort. A vous de tester les deux techniques de maintien pour trouver celle qui vous semble le plus confortable.
Renouveler régulièrement vos brassières car avec le temps et les lavages, elles s’usent et cela peut créer des frottements très désagréables ».