En pilote automatique ou en conscience ?
Cette année, je me suis souvent immergée, seule, dans la nature.
Seule, la connexion est plus forte. On ne papote pas en marchant, l'attention est entièrement tournée vers l'extérieur.
Enfin, non...pas tout à fait. Il faut le vouloir. Car très vite, on laisse nos jambes nous guider et les pensées nous envahir. Et si l'on n'y prend pas garde, le paysage défile sans que nous le regardions.
C'est le constat que j'ai fait, en tombant en arrêt devant cet arbre magnifique, dont on aurait dit qu'il sortait tout droit d'un conte de fée.
Tout à coup, j'ai réalisé que ça faisait vingt minutes que je marchais sans regarder le paysage, ni la végétation qui m'entourait. Tout ce vert là, partout, me semblait si uniforme.
En réalité, il y avait mille choses à regarder, mille déclinaisons de cette couleur verte.
Et aussi...entendre la rivière qui coulait tout près, sentir le soleil qui faisait scintiller les feuilles, écouter le bourdonnement du petit monde des insectes.
J'ai repris la marche, en m'efforçant de rester présente, attentive, faisant ainsi le plein d'images et de sensations, que je convoque parfois lorsque j'ai envie de retrouver une sensation de plénitude, de sérénité (ou bien que je propose lors d'un rêve éveillé :-)
Pensez-y lors de vos prochaines balades, l'automne (et ses couleurs chatoyantes) est une saison propice pour les marches au grand air !