PILGRIMYSTIC POST n°23

Jeudi 19 septembre 2022

Avez-vous la gagne ?

Salutations chers lecteurs,

 

Avez-vous l’esprit de compétition ?

 

Est-ce quelque chose de positif selon vous, ou bien une attitude à éviter ?

 

Les opinions sur ce sujet divergent :

  • Il y a ceux qui aiment la combativitĂ©, qui pensent qu’avoir l’esprit de compĂ©tition est très sain pour les enfants, par exemple, cela permettant de les prĂ©parer Ă  la vie d’adulte qui n’est pas le royaume des Bisounours,

  • Puis il y a ceux qui pensent qu’inculquer l’esprit de compĂ©tition aux enfants est malsain, puisque cela leur apprend Ă  mĂ©priser ceux qui ne rĂ©ussissent pas.

 

 

Quant à moi, je m’intéresse au rapport entre esprit de compétition, que je considère positif, et perfectionnisme, que je n’apprécie vraiment pas et dont je me méfie rigoureusement.

 

 

Souvenez-vous lors d’ateliers CV ou d’entraînements aux entretiens, qu’ils soient d’embauche, de concours à une formation, aux grandes écoles, etc. il y avait l’inévitable question :

 

“Quelles sont vos qualités et vos défauts ?”

 

 

Je me souviens encore que personne n’avait de mal à se trouver, s’inventer, ou s’imaginer des qualités, mais, lorsqu’il fallait préparer un défaut à énoncer, nombre de formateurs, professeurs et enseignants nous suggéraient de dire :

 

“ Je suis perfectionniste. "

 

 

Ceci étant dit avec une moue, après avoir fait comprendre que vous étiez l’employé le plus ponctuel, respectueux, souriant et proactif du monde, vous étiez certain d’avoir conquis votre interlocuteur, qui devait vous imaginer en bourreau du travail.

 

Personnellement, si je devais recruter quelqu’un et qu’il m’annonçait qu’il était perfectionniste et que c’était là son seul défaut, je pense que je ne le prendrais même pas à l’essai.

 

Et pour cause, le perfectionnisme est un trouble, mental, à mon sens sévère et très dangereux.

 

Si l’individu auditionné l’évoque en guise de subterfuge pour séduire un recruteur, cela peut être intéressant. Je placerais cette personne dans la catégorie des petits malins, que j’aime observer !

 

Par contre, si la personne s’avère être réellement perfectionniste, qu’elle en ait conscience ou non, cela est un gros problème (selon moi).

 

Le perfectionniste est un dépressif qui s’ignore, ou bien un cyclothymique qui se console puis se détruit, ainsi de suite, tout au long de sa vie, dans différents domaines, et ce jusqu’à l’épuisement total, la dépression profonde, et celle dont on ne revient jamais (sauf miracle, et ils existent !)

 

La combativité, mais plus précisément ici l’esprit compétitif, également nommé, de manière plus familière : “ avoir la gagne”, tout cela est très sain, même si non nécessaire à vivre heureux.

 

L’ombre au tableau en matière de compétition, qu’elle soit sportive, intellectuelle, artistique, c’est le perfectionnisme et son pendant mal assumé du défaitisme.

 

Je préfère encore un défaitiste à un perfectionniste…

 

Ce qui m’attriste dans les différents milieux que je fréquente et où il y a beaucoup de compétition, c’est de constater l’association malheureuse de deux concepts à distinguer pourtant :

 

le gagnant est quelqu’un de bien,

le perdant, quelqu’un de mauvais.

 

Ces jugements d’ordre moral sont très mal venus et poussent inévitablement au plagiat, à la tricherie, au défaitisme, à l’accablement et à la violence.

 

La compétition oui, mais quand on sait pourquoi on l’entreprend. Lorsqu’on a un objectif personnel, qui est de s’améliorer par rapport à celui qu’on était auparavant.

 

J’aime la compétition car elle me permet de me mettre en situation de stress (positif), pour faire l’inventaire de ce que je maîtrise et ce qu’il me reste à maîtriser, puis pour améliorer ce que je maîtrise déjà.

 

Ce n’est que face au regard d’autrui que l’humain se surpasse, aussi le public a tout son rôle dans la compétition, celui de révélateur. Pour certaines personnes en mal de confiance en elle-même, ce même public pourra devenir le plus grand bourreau... Mais toujours un révélateur in fine.

 

Par pitié, parents, arrêtez d’inculquez à vos enfants que celui qui a de meilleures notes que lui à l’école est un meilleur enfant, qui leur est supérieur, et moralement bon.

 

Cela nous évitera d’être témoins / victimes de déprimes sérieuses et de dépressions sévères poussant des enfants, adolescents, puis des adultes qui se fixent des objectifs inatteignables (perfectionnisme), qui se flagellent à la moindre erreur, ou qui préfèrent ne rien entreprendre, de peur de mal faire, car cela signifierait qu’ils seraient de mauvaises personnes.

 

Et vous faites-vous de la compétition ?

Si oui, de quoi ?

Préparez-vous un concours ?

Un entretien d’embauche ?

Une formation sélective ?

Un sport ?

Si oui, lequel ?

 

Dites-moi tout !

Vous souhaitant Ă  tous, un merveilleux Chemin !

Que la Paix soit sur vous !

 

Habiba Hafsaoui-Hellégouarch

Si vous pensez que cette lettre peut plaire à quelqu'un, n'hésitez pas à la lui transférer.

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