Les plus anciens se souviennent du film de Jacques DEMY en 1967, « Les Demoiselles de Rochefort », dont la chanson commençait par : « Nous sommes deux sœurs jumelles, nées sous le signe des gémeaux... » !
Karine et Isabelle ne sont pas jumelles, et une seule est gémeau, et pourtant... que de similitudes !
Karine hésitait entre le volley et le Hand en CM2, et c'est son instituteur de Buxerolles, Monsieur Bézard, dont la fille jouait au hand en Nationale au PEC, qui, pour l'aider à choisir, l'a emmenée voir un match à la salle de la Ganterie (devenue salle Lawson Body). Elle a de suite pris sa première licence à l'école de hand du PEC.
Isabelle s'est essayée au patinage artistique, puis à la danse moderne, et à 12 ans, elle a connu le hand en UNSS au collège Jules Vernes de Buxerolles. Elle a donc aussitôt signé sa première licence à l'Etoile Sportive de Buxerolles, où elle a joué jusqu'à ses 17 ans !
En seconde, Karine intègre la Section Sport Etudes de Talence.
Dans cette période, elle joue quelques matchs en N1B avec un double surclassement, mais aussi des matchs en régionale, et c'est lors d'un match perdu avec le PEC lors d'un derby à Biard, qu'elle est invitée par Nicole Escorne (Baba) à participer à la fameuse 3ème mi-temps du club, cette fois-ci chez Francis Baert, leur entraîneur, avec toutes les joueuses de Biard (Caro, Claire, Bernadette, Lydie, Sylvie et bien d'autres). Quel accueil, quelle ambiance, quelle fiesta ! Elle n'avait jamais connu ça !
Et la saison suivante, elle signait, tout naturellement, à Biard.
Comme sa soeur, 3 ans plus tard, Isabelle est admise à la Section Sports Etudes mais à Angoulème !
Convaincue par Karine, qui louait en permanence la bonne ambiance du club, elle y mute aussi. Elle s'y trouve tout de suite bien, grâce à une ambiance familiale, que ce soit sur le terrain ou dans les tribunes, bien remplies par les parents, les amis et les supporters biardais. Sans oublier la 3ème mi-temps !
Les entraînements de début de saison se faisaient avec les garçons sous la houlette de l'ami Henri Bengochéa (dit « Bengo »), ce qui permettait de faire connaissance et de ne former qu'un groupe.
Elle intègre de suite l'équipe 1 en Préfédérale (devenue Prénationale), avec Henry Craff et Francis Baert à la baguette, qu'elle remercie encore aujourd'hui !
Mais les 2 sœurs s'accordent à dire que leur équipe n'avait pas des qualités que pour cette fameuse 3ème mi-temps, preuve en est, cette montée en N2 dans la poule du Sud-Ouest, qui ne dura qu'une saison, mais qui fut une très bonne expérience handballistique, et une grande aventure humaine. Que des bons souvenirs, malgré les difficultés. En effet, à cette époque, les gymnases étaient souvent plutôt des hangars, et les joueuses dormaient dans les gares, après les matchs (hé oui, elles voyageaient souvent en train!) ! Elles étaient des battantes les « filles de Biard » !
Après cette saison, ce fut le retour en Prénationale, puis en Excellence Régionale, avec, il y a 2 ans, la participation à un 16ème de finale de Coupe de France, et une victoire en coupe de la Vienne, qui furent des moments d'émotions intenses.
Pendant plusieurs saisons, Karine et Isabelle ont pris en charge les « soirées club », et quelles soirées ! Après les matchs, tout le monde se retrouvait à la Maison des Associations (parents, dirigeants, joueurs, adversaires et arbitres). Les équipes visiteuses restaient manger et faire la fête ! Quelques recrues ont été faites à ces moments-là !
Mais le parallèle ne s'arrête pas là ! N'ont-elles pas rencontré leur conjoint dans le cadre du handball ?
Pour Karine, c'est Pascal Rodier, qui a joué jusqu'en N2, avec lequel elle a eu 2 filles, Juliette, qui fait partie de l'équipe -13F du club, et Lisa qui, à 5 ans, vient de participer à sa première séance, et qui souhaite y revenir très vite !
Pour Isabelle, c'est Olivier Dumas, qui faisait partie de l'équipe de Biard qui a plusieurs saison évolué en N3, mais qui a dû interrompre son parcours après une rupture des ligaments croisés. Ils ont 2 garçons : Quentin, qui, après avoir essayé le hand, est parti vers les terrains de foot, et Emile, qui, après 8 saisons de basket, a rejoint le club de hand il y a 3 ans, content de jouer avec ses cousins Arthur et Mathéo, dont le papa Laurent, ancien joueur de Biard, était à la Section Sports Etudes de Talence en même temps que...Karine !
Le handball est vraiment une histoire de famille !
Mais laissons-leur la parole :
Karine : «le hand a toujours fait partie de ma vie, de mon équilibre, et m'a appris beaucoup sur la persévérance, la combativité et l'humilité. Ces notions restent importantes. Le club de Biard a toujours su allier l'esprit familial et compétitif. Ces années ont été ponctuées de belles rencontres, d'émotions intenses, et j'en espère encore bien d'autres ! Mon aventure à Biard dure depuis 32 ans ! Merci au club pour tout ce qu'il nous fait vivre depuis des années. »
Isabelle : «cette année, ça fait 30 ans que je suis licenciée à Biard. Pour moi, c'est ma deuxième famille. Je souhaite que ce club continue à avoir de bons résultats sportifs dans toutes les catégories, tout en gardant cet esprit familial. Je remercie les présidents, les dirigeants et entraîneurs passés et présents pour leur investissement. Sans eux, rien ne pourrait se faire ! »
Delphine et Solange, les Demoiselles de Rochefort, vivaient dans la musique, Karine et Isabelle vivent dans la handball. Pour les quatre, l'important c'est d'avoir une passion ! Que cela soit un bon exemple, en ces moments si délicats !