Des chercheurs ont démontré dans une étude auprès de 1568 aînés que les activités sociales formelles et informelles ont des effets bénéfiques pour la santé cognitive. Les activités formelles font référence, à titre d’exemples, à la participation aux activités d’un groupe de personnes retraitées, d’une association de loisirs ou encore d’une organisation communautaire. Les activités informelles pour leur part font référence aux contacts avec la famille, les amis et le voisinage. Les chercheurs ont analysé l’effet de ces activités sur le déclin cognitif sur une période de quatre ans. Ils ont tenu compte des variables confondantes telles que l’âge, l’éducation, l’état civil, l’autonomie, la dépression, les maladies chroniques, la qualité de vie et le niveau cognitif au début de l’étude. Globalement, les résultats démontrent que le déclin cognitif est ralenti chez les aînés qui ont des activités sociales.
https://bmcgeriatr.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12877-016-0343-x
La participation sociale permet le maintien de rôles sociaux significatifs, de favoriser une estime de soi positive et de préserver des compétences sociales. Les hypothèses pour expliquer son effet sur la cognition sont :
- La participation sociale aurait pour effet de moduler le niveau de stress et briserait les effets négatifs de l’isolement.
- La participation sociale aurait pour effet d’augmenter ou de préserver la réserve cognitive.
- La participation sociale favoriserait l’activité physique et ainsi la santé cardiovasculaire et l’oxygénation cérébrale.
On savait qu’il était important de promouvoir la participation sociale des aînés pour ces effets sur la santé mentale et la réduction de la dépression. Nous avons maintenant une raison de plus d’en faire la promotion : « la participation sociale est bonne pour la cognition! » Ceci dit, une étude réalisée au Québec montre que les besoins de participation sociale des personnes vulnérables ne sont pas encore bien considérés dans notre système de santé :
https://bmcgeriatr.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12877-015-0077-1
Nous avons avec cette étude des arguments pour nous encourager à faire mieux! Est-ce qu’il serait temps de considérer augmenter le nombre de places dans nos centres de jour? Accroître la flexibilité des heures d’ouverture? Ouvrir un centre de soir?