Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada Document technique Fluorure Santé Canada, 2010.Les ministères provinciaux de la Santé du Canada utilisent ce document technique pour promouvoir la fluoration.
Ces chercheurs de l’Universités de l’Iowa ont donc évalué l'apport de fluorure de plus de 600 enfants de l'Iowa de la naissance à l'adolescence, en procédant, tout au long du processus, à des examens périodiques de la santé dentaire et osseuse des enfants. L'étude toujours en cours brosse un tableau des risques et des avantages du fluorure qui étrangement ne concordent pas avec les prétentions que les autorités de la santé publique du Canada et des États-Unis ont longtemps colporté.
En 2009, les chercheurs de l’«Iowa Fluoride Study» ont publié les premières données tant attendues sur l'effet de l'exposition totale au fluorure sur la santé des dents après 9 ans de la vie des enfants. Cette étude répond précisément à notre questionnement, nous y découvrons que l'apport de fluor s'est avéré significativement associé à la fluorose dentaire mais pas à la réduction de la carie dentaire. C’était une grande déception pour les partisans de la fluoration. En effet l’étude démontrait qu’il y a une absence de relation entre l'apport de fluor et la carie dentaire faisant la preuve que les enfants sans carie ont ingéré des quantités sensiblement identiques de fluorure à chaque année de leur vie que les enfants avec des caries.
Selon ses auteurs : «Ces résultats suggèrent que l'obtention d'un statut sans carie peut avoir relativement peu à voir avec l'apport de fluorure, alors que la fluorose dépend clairement davantage de l'apport en fluorure.» [Traduction de nous]
Pour souligner ce point, voici les faits saillants de trois études importantes :
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CONSIDERATIONS SUR L'APPORT OPTIMAL DE FLUORURE A L'AIDE DES RESULTATS SUR LA FLUOROSE DENTAIRE ET SUR LES CARIES DENTAIRES—UNE ETUDE LONGITUDINALE (1)
Les auteurs rappellent que «l’apport «optimal» de fluorure chez les enfants est largement accepté depuis des décennies comme compris entre 0,05 et 0,07 mg de fluorure par kilogramme de poids corporel (0,05-0,07 mgF/kg pc), bien qu'il ne soit pas clair si ce niveau d'apport est «optimal» pour la prévention des caries, la prévention de la fluorose ou pour une combinaison des deux.» [Traduction de nous].
Ces estimations de l’apport optimale repose en grande partie sur des données obtenues à l'origine dans les années 1930 et 1940, du temps où le marché n’était inondé de produits d’hygiène dentaires fluorés et que nous avions alors une compréhension limitée de la façon dont le fluorure agissait dans la prévention de la carie dentaire, croyant à son action systémique et non principalement topique.
On ne comptait alors que sur l’eau fluorée comme source de fluorure et, qu’à la concentration optimale de 1,2 ppm, on n’avait pas à se soucier des risques de fluorose dentaire. Beaucoup de temps s’est écoulé dans l’histoire de la fluoration avant que l’on commence à établir un apport optimal en fluorure en milligramme par kilogramme de poids. Cela s’est fait sans avoir fait une évaluation directe de la façon dont cet apport est lié à l'apparition ou à la gravité des caries dentaires et/ou de la fluorose dentaire.
Étant donné qu’aujourd'hui, les preuves laissent douter des avantages du fluorure ingéré, c’est-à-dire systémique, son action étant principalement topique et qu’il y a d’innombrables produits contenant du fluorure disponibles sur le marché, la quantification des apports de fluorure est beaucoup plus complexe qu'elle ne l'était antérieurement. Il est difficile pour les chercheurs de bien quantifier l’apport de chaque sujet et croire que les parents puissent comparer l’apport de leur enfant au niveau recommandé serait utopique. Comment vérifier la quantité de fluorure d’un dentifrice qu’un enfant puisse avaler à chaque brossage ?
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LES RELATIONS ENTRE LES APPORTS EN FLUORURE
ET LA FLUOROSE (2)
Dans une étude de suivi de 2018, les auteurs ont constaté que près de 30 % des participants souffraient de fluorose dentaire définitive à des niveaux d'apport en fluorure considérés comme «optimaux», et que la prévalence de la fluorose dentaire est étroitement liée aux niveaux de l'apport en fluorure.