S’en retourner ! Alors même que le soir tombe
Deux personnes sur un chemin, enfermées comme confinées dans la tristesse d'un espoir de libération déçu. Elles ont décidé de redescendre chez elles, vers Emmaüs. Sur le chemin il a suffi qu’un inconnu les rejoigne pour que l’itinéraire s'illumine à nouveau et qu’au final elles rebroussent chemin dans le crépuscule toute crainte et tristesse évacuées. Il leur fallait sans attendre retrouver les leurs et remonter la pente.
A bout de sept semaines de confinement imposé nombreux sommes-nous à être fatigués et tiraillés entre le désir et la crainte. Ces semaines ont été marquées par la disparition de membres de la famille mariste (Les Pères Paul Loubaresse à la Neylière et Bernard Bourtot, ici à Toulon), de proches ou d’amis. Ces semaines ont pu aussi être traversées par des moments de découragement, de lassitude.
Durant toutes ces journées suspendues nous avons eu le temps de cheminer (plus ou moins loin, plus ou moins vite, plus ou moins accompagnés). A défaut de rencontre (il nous manque la corporéité de la présence) du moins avons-nous lu, téléphoné, échangé sur WhatsApp ou Facebook. Sans doute avons-nous préparé et balisé notre itinéraire de sortie du confinement avec un peu de clairvoyance malgré le soir et la brume qui tombent. Car il nous tarde de nous en retourner vers de nouveaux temps de rencontre.
Pour notre progression vers la sortie le sommaire de cette trentième lettre ouvre sur des rencontres intéressantes. Nous vous le proposons ci-dessous.
A priori cette lettre est la dernière du dispositif d’accompagnement que nous avons pensé utile de mettre en place sur la période. Nous ferons un point mi-Mai sur la situation de l’association et les perspectives positives ou les craintes qui se dessineront. Vous en serez bien évidemment informés.
Bien amicalement
Jean Yves Simon
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