Quelques idées de lecture pour ces longues semaines à la maison. La librairie est fermée mais... la presse reste ouverte entre 10H et 13H. Si vous n'arrivez pas à joindre la librairie Liragif par téléphone, vous pouvez trouver les libraires à la presse au 01 69 41 15 33 . Pour l'instant, pas de nouvelles commandes mais les libraires peuvent vendre les livres qu'ils ont en stock. Bon courage à tous, en particulier à tous les soignants. Prenez soin de vous et respectez les consignes: Restez chez vous! Avec une sélection de bons livres, cela pourra même être agréable... Gwen |
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Prix du livre oublié: présentation d'un livre sélectionné |
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UNE ODEUR DE GINGEMBRE Oswald Wynd Trad. de l'anglais par Sylvie Servan-Schreiber En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collinsgsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme. |
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Notre avis: un livre magnifique et d'une grande modernité pour l'époque |
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A lire en période de confinement |
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PRISONNIERS DU PARADIS Trad. du finnois par Antoine Chalvin Un avion qui fait un amerrissage forcé avec à son bord des sages-femmes et des bûcherons - à proximité quand même d'une île - cela n'existe que chez Paasilinna. Voici les naufragés qui s'organisent, chacun retrouvant vite ses habitudes : les Finlandais distillent de l'alcool et ouvrent le «Café de la jungle». Les Suédoises mettent sur pied un centre de planning familial - n'oublions pas qu'il y a vingt-huit hommes et vingt-six femmes échoués sur la plage. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers et où finalement, entre chasse, pêche et culture, la vie ne va pas être désagréable du tout. Au point que certains n'auront aucune envie de retrouver la «civilisation» quand un navire américain s'approche et que son commandant veut évacuer les joyeux naufragés. Des problèmes aigus vont alors se poser et il faudra tout l'humour de Paasilinna pour tenter de les résoudre. |
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Notre avis: Confinés sur leur île et déserte, ils ont la possibilité de réinventer une nouvelle façon de fonctionner en société et pourtant....Un livre jubilatoire, plein d'humour. |
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SYLVAIN TESSON, L'AUTEUR QU'IL FAUT LIRE EN CE MOMENT Parce qu'il nous fait voyager mais aussi parce qu'il a vécu de longues périodes tout seul dans les endroits les plus isolés de la planète. Des moments hors du temps. Son dernier livre, la panthère des neiges est assez intéressant et différent de ses autres livres. Tesson a toujours parcouru le globe avec frénésie, une énergie débordante. Pour avoir une chance de voir la panthère des neiges, il lui a fallu apprendre à marcher doucement,à se poser, à attendre des heures, à regarder avec attention. L'occasion peut-être pour nous d'en tirer quelques leçons... Vous pouvez également écouter des extraits choisis (essais, nouvelles) sur France Culture. J'ai un faible pour l'épisode n°2, le phare, nouvelle extraite du livre "Une vie à coucher dehors" |
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Quatrième de couverture «– Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. – Qui est-ce ? – La panthère des neiges. Une ombre magique ! – Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. – C'est ce qu'elle fait croire.» |
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Quatrième de couverture «Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si la liberté consistait à posséder le temps? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.» |
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L'INVENTION DE MOREL Traduction de l'espagnol (Argentine) Armand Pierhal Un homme en fuite trouve refuge sur une île déserte. Un lieu étrange, dominé par une villa immense et somptueuse dont les sous-sols recèlent une machinerie aux fonctions incompréhensibles. L'île, pourtant, n'est pas si déserte qu'elle l'a semblé de prime abord. Des estivants, réunis sur place par un certain Morel, s'engagent dans une fête languide dont le rituel paraît se reproduire à l'infini. Mon avis: un roman d'anticipation écrit en 1940 qui se lit d'une traître et qui n'a pas du tout vieillit. On se laisse prendre par l'intrigue qui est très bien ficelée. |
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Quatrième de couverture Un publiciste adultère fusillé pour avoir déserté, une jeune bourgeoise qui a noyé son enfant et poussé son amant au suicide, une employée des postes lesbienne qui a peut-être une mort sur la conscience : les trois se retrouvent en Enfer. Contrairement à ce qu’ils croyaient, l’Enfer n’est pas une chambre de torture mais un salon Second Empire où ils vont – éternellement – s’épier, se provoquer, tenter de se séduire et surtout se déchirer. On l’aura compris : «L’Enfer, c’est les Autres.» Mon avis: une de mes pièces préférées de Sartre. Et quelques semaines de cohabitation forcées ne représentent finalement pas grand chose par rapport à l'éternité.Courage à tous! |
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Quatrième de couverture Pourquoi le pronom « je » a-t-il disparu, corps et âme, de la langue de leurs couples ? Quand les bras grands ouverts de la maternité se sont-ils refermés comme les dents d’un piège ? Pourquoi le pronom « je » a-t-il disparu, corps et âme, de la langue de leurs couples ? À Londres, dans une ville amoureusement parcourue et habitée, de l’élection de Barak Obama à la mort de Michael Jackson, deux couples se débattent avec leur histoire, le travail, la quarantaine, les illusions perdues, et leur statut d’émigrés de la deuxième génération devenus parents à leur tour. Ils ont cru à l’intégration, voilà qu’ils se désintègrent. Là-haut, sur sa colline de la rive Sud, le phare du Crystal Palace les veille. La vie doit-elle, comme lui, accepter de voir ses facettes et ses façades tomber en mille morceaux pour être rebâtie ailleurs, en trois fois plus grand ? Avec brio, avec verve, avec un scalpel trempé dans un élixir de poésie, Diana Evans répond. |
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PARCE QUE RIRE NE PEUT PAS NOUS FAIRE DE MAL |
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Le discours Fabrice Caro Fabrice Caro c'est FabCaro l'auteur de Zaï Zaï Zaî, Si l'amour c'était aimer etc.. Si les BD vous ont fait beaucoup rire, vous allez adorer son roman "Le discours" qui est dans la même veine. Drôle mais cynique. Adrien est à un repas de famille chez ses parents quand le compagnon de sa soeur lui demande d'accepter de faire un discours le jour de leur mariage. Panique chez Adrien qui ne se sent pas du tout capable de se prêter à cet exercice. Il est un peu déprimé Adrien. 38 jours auparavant, sa copine lui a demandé de faire une pause. Il rêve de lui envoyer un SMS, juste un petit SMS. Il le fait, il voit qu'elle l'a lu.Mais pourquoi ne répond-elle pas? Il faut dire que son message était nul. Comment pourrait-il rédiger un discours alors qu'il n'est pas capable d'écrire un message? Il va dire non à son beau frère. Adrien se fait des noeuds au cerveau pendant tout le repas. C'est très drôle mais en même temps pathétique. On rit mais nous sommes malheureux pour lui. Tout semble si compliqué... Un vrai régal. Drôle, émouvant et bien écrit. |
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Et pour finir, juste pour le plaisir, la chanson de Prévert chanté par Gainsbourg. Bonne lecture à tous et à très bientôt. Gwen |
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