ONE WORD

Each Wednesday,

I'll talk in French about a word.

aujourd'hui j'ai choisi

- BARBIE -

 

“ C’est en regardant sa fille Barbara jouer avec des poupées en papier, que Ruth Handler, l’une des fondatrices de Mattel, se met à rêver d’une poupée de mode en trois dimensions. Barbara et ses amies ne sont pas du tout intéressées par les poupons mais uniquement par celles représentant des femmes. Elles s’imaginent, en jouant, dans leur vie future. C’est ainsi qu’a été créé Barbie, diminutif de Barbara. Lorsqu'elle voit le jour en 1959, ses longues jambes, sa taille fine et sa poitrine avantageuse sont vues comme une provocation. Mais son succès est bientôt planétaire. Car, au-delà d'être un jouet, Barbie est le reflet des mœurs d'une époque et de leur évolution. Elle contribue à diffuser l'image d'une Amérique prospère et conquérante, épousant les changements sociaux, politiques et culturels de plusieurs générations. Ses traits, européens au départ, se sont peu à peu diversifiés pour finir par incarner un nombre considérable de types ethniques. Elle est tout à la fois lycéenne, étudiante, nurse ou jeune hôtesse de l’air avant d’embrasser plus de 150 métiers, des plus classiques aux plus avant-gardistes. Elle inspire aussi les artistes, comme Andy Warhol, qui en ont fait le portrait quand d’autres l’ont largement détourné. En 1989 elle est ambassadrice de l'Unicef, en 2012 sort une Barbie « Yes She Can ». Avec son petit ami Ken à ses côtés, apparu en 1961, elle fait face à la concurrence de plus en plus rude. Il s'en vend, malgré tout, chaque année, 58 millions d'exemplaires dans plus de 150 pays. Barbie est même aujourd’hui "une influenceuse" sur Instagram.”

 

L’autre jour, enfin, je pourrai plutôt dire, il y a quelques années. Dingue comme les années passent vite quand on se regarde dans la glace. Lili rentre du softball et me dit, tiens aujourd’hui on a fait les équipes et Barbie est dans la mienne. Et là, je réponds, tu sais, ce n’est pas très gentil de donner des surnoms. Non mais c’est son prénom me répond-elle. Oups, je m’excuse alors et me dis intérieurement que ça ne doit pas être très facile à porter. Mais connaissant maintenant l’histoire de notre chère amie Barbie, peut-être que finalement son prénom de naissance était tout simplement Barbara. Tout comme Dick pour Richard et Bob pour Robert, il est commun aux Etats-Unis que le surnom devienne le prénom, même si certains ne restent pas très flatteurs...

DESIGN. Le "barbiefoot" de la designer française Chloé Ruchon associe la poupée emblématique au baby-foot. Le format - deux fois plus long et trois fois plus lourd que le modèle classique - a été adapté à la taille des poupées. La créatrice utilise à la fois l'univers rose et froufroutant de Barbie et celui majoritairement masculin du baby-foot. En réunissant ces deux mondes, "barbiefoot" souhaite stimuler la réflexion sur les différentes mentalités et les idées quotidiennes pré-digérées auxquelles nous sommes généralement confrontés. 

L'installation a été créé en partenariat avec Mattel et  Bonzini. Elle a fait partie de l'exposition DMY youngsters au DMY berlin design festival en 2009.

' You want a perfect girl? Buy a Barbie.’

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