Aux signataires de la pétition émancipation 2022

Madame, Monsieur

 

Par votre signature, vous avez apporté votre soutien à la bataille culturelle et politique que nous avions lancée à propos de la délibération visant à modifier le règlement des piscines à Grenoble.

Cette délibération, soumise au vote au Conseil municipal de Grenoble le 16 mai à l’initiative du Maire de Grenoble, Éric Piolle, a été adoptée par une très courte majorité (29 voix pour, 27 contre, 2 abstentions et un absent).

 

Les juges du Tribunal administratif de Grenoble avaient sanctionné la décision du Conseil municipal qui autorisait, de fait, le port du burkini dans les piscines grenobloises, sans d’ailleurs oser l’écrire explicitement.

 

Persistant dans son obstination, Éric Piolle avait fait appel de cette décision devant le Conseil d’État.

 

Le 21 juin, le juge des référés de notre plus haute juridiction administrative a confirmé le jugement de suspension du nouveau règlement par le Tribunal administratif de Grenoble. Il estime que le vote du Conseil municipal vise « à satisfaire une revendication de nature religieuse ». Il rejette l’appel de la ville de Grenoble.

 

À ce double désaveu juridique s’ajoute l’obstination du Maire de Grenoble.

Éric Piolle respecte la décision du Conseil d’État, mais il persiste à ignorer les raisons évoquées par le jugement. Ce dernier souligne combien le nouveau règlement affecterait le bon fonctionnement du service public et l’égalité des traitements des usagers portant atteinte au principe de neutralité des services publics.

 

Éric Piolle se vit comme la victime d’un procès d’intention de la part du Conseil d’État. Tout ce débat ne serait, à ses yeux qu’une question technique de 10 cm de la tenue de bain au-dessus du genou, et « la dérogation sur la jupette n’avait pas de spécificité pour le burkini ». Le Maire de Grenoble persiste et son propos finit par friser le ridicule.

 

Nous nous félicitons que nos analyses aient été largement prises en compte. Nous sommes heureux d'avoir entendu des élus de la majorité et de l’opposition porter des discours de qualité, fondé sur des arguments nourris de la conférence de Radzika Adnani ou des textes de Naem Bestandji que nous avons publiés sur notre site. Notre combat ne s'arrête pas là. Notre volonté de défendre la diversité et de construire un “monde commun” doit se prolonger. Nous prendrons l'initiative à la rentrée de septembre d'envisager une rencontre autour de notre combat culturel et politique.

 

 

Amicalement et à très bientôt, 

Les initiateurs de la pétition.

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