Etre debout, malgré tout
Comme le dit un artiste qui a peint de nombreux tableaux sur la tragédie des Twin Towers : « les tours ont commencé à s’effondrer le 11 septembre, mais elles continuent toujours à s’écrouler».
On parle de la théorie de l’effondrement de notre monde. Je pense qu’il s’agit de l’effondrement d’un ancien monde et qu’un monde nouveau est en train d’enfanter. Il est intéressant de voir que les tours, symbole phallique, représentait l’avidité du genre humain à dominer son environnement, à asseoir sa puissance et à se montrer. Elles ont été remplacées par deux trous dans le sol, en creux, symbole féminin par excellence, d’accueil pour laisser de la place à la nouveauté. Avec cet attentat, nous sommes rentrés dans un nouveau monde où nous sommes sortis de l’illusion de toute puissance de l’enfant insouciant, en découvrant notre fragilité personnelle et la fragilité de nos sociétés.
Nous sommes dans le temps de l’adolescence, nous sommes tous un peu perdus et déroutés (ceux qui ne se sentiraient pas parfois un peu perdus aujourd’hui, seraient paradoxalement les plus perdus), mais c’est un temps aussi d’expérimentation où tous les possibles sont là. Nous sommes certes sortis du temps de l’insouciance et du « zéro limite » pour entrer dans un monde de conscience où nous sommes appelés à faire mieux avec moins, à privilégier la qualité plutôt que la quantité.
La vie est belle mais elle peut être rude et elle peut nous mettre parfois à terre, chacun peut s’effondrer. A l’inverse des tours, l’être humain peut bien s’effondrer, mais il a la capacité de se relever, sa résilience est infinie, à la condition de ne pas rester seul et d’accepter d’être aidé et soutenu par des tiers. Comme le dit l’adage, tomber 7 fois, se relever 8 fois.
Une invitation à construire et consolider nos tours intérieures, forte comme le chêne et souple comme le roseau, pour rester des hommes et des femmes debout, pour construire un monde plus fraternel et solidaire. Depuis le 11 septembre, les crises sont devenues mondiales et c’est collectivement que nous nous en sortirons et créeront les conditions pour une vie équilibrée et harmonieuse, où chacun aura sa place.
Que là où il y a la peur et la haine, nous puissions mettre plus de confiance et de bienveillance, chacun à sa mesure, là où il se trouve.
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Patrick BOBICHON
Praticien de la psychothérapie Vittoz
Instructeur FOVEA
Coordinateur de l'étude scientifique FOVEA (IRDC)
Directeur de la formation d'Instructeurs FOVEA
Pour Particuliers, Groupes et Organisations
En cabinet, sur site et par vidéo.
Qui suis-je ?
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