Il vous attend ailleurs!...

A Pâques, le tombeau est vide ainsi d’ailleurs, en ce mois d'avril 2020, que les synagogues, les églises et les mosquées. Il en est de même des bars, restaurants, théâtres ou cinémas.

A bout de cinq semaines de confinement nombreux sommes-nous à être fatigués.

Les rares qui semblent s’en sortir sont les intellectuels (vrais ou pseudos). Ils travaillent à temps plein, publient et enchainent les interventions médiatiques sensées nous éclairer. Ainsi, pour plagier (et distordre) les propos de  Fabrice Hadjadj (la Vie, n° de Pâques):

« Les collapsologues font de la collapsologie; les altermondialistes disent que c'est la fin de la mondialisation; les mondialistes appellent de leurs vœux davantage de mondialisation; les anti-immigration rappellent que « Restez chez vous !» est un slogan qu’ils ont toujours affiché; les tenants d'un pouvoir autoritaire célèbrent la Chine alors qu’un professeur de l'École normale supérieure nous assure que « le meilleur remède contre le covid, c'est la démocratie »; des épidémiologistes vantent les mesures préventives et apprécient peu Didier Raoult, tandis que les infectiologues se méfient d'Olivier Véran; les écologistes montrent le ciel bleu au-dessus de Pékin, l'eau transparente dans les canaux de Venise, les oiseaux qui reviennent dans les villes ­ et les technologistes leur rétorquent que la Nature n'est pas une mère aimante puisqu'elle concocte des virus destructeurs pour ses enfants; les athées voient une confirmation que Dieu n'existe décidément pas, les fondamentalistes se tournent vers… le fondamentalisme ». Au milieu de cette abondance d’opinions des chercheurs de sens entrevoient toutefois dans le comportement de nombreux acteurs « de la 1ère ligne » la présence active du divin en proximité des plus vulnérables. Quelque chose d’infiniment plus fort et profond que leur job, leur « emploi » ou leur « métier ».

Mais Pâques nous invite surtout à ne pas rester « tanqués» devant le tombeau vide mais à se déplacer ailleurs et enfin reprendre souffle à plein poumons. Même les oiseaux migrateurs ont bien compris qu'il fallait "bouger". Le sommaire ci après jalonne l'itinéraire d'aujourd'hui.

Avec l'amitié

Jean-Yves Simon

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Au sommaire

Loin du brouhaha précédent cette lettre vous propose un chemin vers des ailleurs dépaysants plus silencieux et j’espère plus audibles par le cœur.  

A Prague Tomas Halik, dominicain nous interpelle dans un texte stimulant prônant une réforme profonde de notre rapport à la société, à son économie, à la religion, à nous même.

A Ligugé dans le Vienne, François Cassingena-Trévedy, moine cistercien, évoque l’option tout aussi radicale du dépouillement…

A Toulon Olivier Laurent nous partage sa méditation pascale tandis que Anne Claire Simon entrouvre les portes des hébergements dans lesquels les mineurs migrants non accompagnés, habitués à déambuler en petits groupes solidaires en centre ville se retrouvent aujourd’hui confinés, anxieux ou sidérés.

Des messages d’autres ailleurs que certain-e-s ont bien voulu nous proposer clôturent cette lettre.

Et encore...

Bernard Bourtot sort cette semaine de la Timone pour une maison de convalescence. Il accepte les appels téléphoniques et autres messages si vous le souhaitez.

Si vous le souhaitez également, merci de partager avec nous des témoignages, réflexions, images, pensées, poèmes,... à l'adresse  ccsm.toulon@gmail.com

Toujours rien de neuf sur le blog cette semaine. Nous sommes dans l'attente d'un Réveil.

La prochaine lettre paraitra vers le 30 avril - s'il y a matière évidemment.

D'ici là, Prenez soin de vous, de vos proches ou moins proches.