Chers amis,
La semaine dernière je reprenais ma plume hebdomadaire du jeudi afin de vous signifier mon retour dans votre boîte à courriels et vous annoncer une lettre sur un sujet de psychologie (neuroscience in fine), que j’avais qualifié alors d’intéressant.
Rassurez-vous, le sujet est toujours intéressant (encore que cela soit bien trop subjectif pour en faire une vérité), cependant mon envie quant à son partage a changé.
Non pas que je ne veuille plus vous en parler, mais pas de la même manière, que je me l'étais figurée.
A quoi bon écrire des choses que tout le monde peut trouver ?
A quoi bon résumer mes recherches sur un sujet donné ?
A quoi bon donner mon avis ?
Vous l’avez reconnu, l’aquoboniste de service ?!
J’ai décidé, à travers mes lectures, de vous faire part plutôt de mon opinion du moment et des. réflexions qu’ont suscitées l’étude du sujet de la semaine : “Tempérament, caractère et personnalité”, ou plutôt devrais-je formuler ainsi : “Personnalité : caractère et tempérament”.
Trêve de suspens, la personnalité, en psychologie, est la somme (de plusieurs choses), mais au niveau conceptuel, elle est l’addition, le recoupement du caractère et du tempérament d’une personne.
Il semblerait que le tempérament soit la partie innée, héritée, génétique tandis que le caractère soit la face acquise, modelée par l’environnement, les expériences, la vie : empirique.
Nul débat ici sur le recoupement partiel ou total de cette somme des caractère et tempérament afin de former la personnalité.
Nul débat non plus quant à l’opposition entre la théorie des types et celles des traits.
Seulement, voici mon partage de certaines précisions qui m’ont parues importantes au cours de mes lecture sur ce vaste sujet :
la distinction entre la personnalité trait et la personnalité état
la plasticité neuronale, myelinisation et/ou myélinogénèse
Puisque Internet, et l’IA sont bien plus capables de rédiger des articles sur les thématiques sus-nommées, je vais me contenter de vous relater ici uniquement ce qui m’a surprise et ce que j’ai découvert, ou plutôt compris.
1.a. La personnalité état est la personnalité qu’un individu manifeste dans une situation donnée, passagère. Par exemple un grand timide (personnalité trait) qui communique énormément et devient très sociable (personnalité état), dans un contexte particulier, le jour de son mariage (événement ponctuel).
Donc non, vous n'êtes pas schizophrène si vous vous comportez de manière radicalement différente entre deux lieux / personnes différentes !
1.b. La personnalité trait est la personnalité constante, stable et permanente d’un individu (ce qu’on peut appeler un trait de caractère par abus de langage), par exemple être optimiste.
Ces définitions m’ont donc permis de comprendre qu’il était possible, au cours du temps de l’existence, de changer de personnalité trait, peut-être ou non par l’action et le renforcement de personnalités états.
Ceci prouve donc une adaptabilité de la psychologie humaine, et de son reflet visible dans la personnalité des individus.
C’est cette question d’adaptabilité qui mène nécessairement à la question des mécanismes d’apprentissage et donc de la plasticité neuronale / cérébrale…
2.Je n’entrerai pas dans les détails, ni dans la distinction de la myelinisation et de la myélinogénèse, cependant, j’ai apprécié de découvrir et de valider certaines pensées que j’avais quant à l’impact de l’environnement (social, vécu, etc.) sur la physiologie propre des composants du cerveau et des nerfs / neurones, et compagnie.
La répétition d’un événement avec une même issue, une même sensation amène le cerveau à valider et prendre pour acquis le lien de cause à effet, et ce grâce au principe de la mémoire, le chemin neurologique fait entre l'événement et son résultat sont très rapides (automatismes, de type : le feu ça brûle) (oui et l'eau ça mouille)...
Le cerveau est cette banque de stockage où sont associés événement A et sensation B. Si à chaque fois (et très souvent) que j’ai une bonne note à l’école je mange du chocolat, j’associerai probablement toute ma vie le goût du chocolat avec la sensation de réussite.
Par contre si à un moment de ma vie je suis pris en otage et détenu prisonnier dans une chocolaterie, qu’on me torture avec du chocolat, il y a fort à parier que mon cerveau n’associe plus le chocolat à la réussite…
Je n’irai pas plus loin, je pense que vous aurez compris la logique, et l’impact que cela peut avoir également sur notre personnalité, permanente, changeante et adaptable.