Getir valorisée à seulement 2,5 milliards de dollars après sa nouvelle levée de fonds
Loin de sa forme olympique qu'elle avait atteinte en mars 2022, l'entreprise de livraison Getir a réalisé récemment une nouvelle levée de fonds de 500 millions de dollars auprès d'investisseurs, l'obligeant à revoir drastiquement à la baisse sa valorisation actuelle.
Le cauchemar de Getir se poursuit. En l'espace d'un an et demi, la société turque de livraison a vu sa valorisation passer de 11,8 milliards à 2,5 milliards de dollars, relate le quotidien américain The Financial Times.
En difficulté depuis plusieurs mois, l'entreprise basée à Istanbul mais investie dans plusieurs territoires à travers le monde peine à sortir la tête de l'eau, bien qu'elle vienne de lever 500 millions de dollars auprès d'investisseurs variés, dont le fonds d'investissement d'Abu Dhabi Mubadala et le groupe G Squared. Le tour de table devrait s'achever d'ici la fin du mois.
Finie la "croissance excessive"
Mais c'est précisément cette levée de fonds, loin des plus de 5 milliards de dollars que Getir avait réussi à lever pendant la pandémie, qui a obligé la start-up à revoir à la baisse sa valorisation. Pour continuer à attirer des investisseurs dans un contexte de hausse des taux d'intérêts et donc de ralentissement du marché du capital-risque, les dirigeants de l'entreprise de quick commerce ont été contraints de diviser presque par cinq sa valorisation.
L'opération reste toutefois une aubaine pour Getir, qui a vu ces derniers mois son avenir s'obscurcir. Après avoir tenté d'absorber la concurrence sur les marchés dans lesquels elle était investie, notamment en rachetant l'Allemand Gorillas en fin d'année 2022, la start-up a quitté plusieurs pays européens cette année. Elle avait été placée en redressement judiciaire en France en mai avant de renoncer à sauver les quelque 1700 salariés qu'elle employait dans l'Hexagone.
L'Espagne, l'Italie et le Portugal ont suivi, Getir ne parvenant pas à y générer suffisamment de revenus. L'entreprise semble vouloir se concentrer sur les cinq territoires sur lesquels elle continue à ce jour d'opérer, à savoir son fief turc, l'Allemagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Cité par le Financial Times, une source anonyme en interne a résumé la situation par ces mots : "Nous avons tourné la page de la croissance excessive et des engagements de capitaux."
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