no. 2, septembre 2023

 

 

Infolettre

L'éthique et la déontologie parlementaires dans la Francophonie

Actualité des membres

 

Derniers avis rendus par les membres

 

Déclaration sur la nomination d'un commissaire intérimaire (Canada)

 

Rapport annuel 2022-2023 du Conseiller sénatorial en éthique (Canada)

 

Rapport annuel 2022-2023 du Bureau du commissaire à l’intégrité de l’Ontario (Canada)

 

Rapport annuel 2022 du Commissaire aux conflits d'intérêts du Manitoba (Canada)

 

La déontologie à l’Assemblée nationale d’une législature à l’autre, Déontologue de l’Assemblée nationale (France)

 

Rapport d’activité 2022 de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (France)

Revue de presse

 

La Commission européenne présente son projet pour définir les règles éthiques dans les institutions communautaires – Virginie Malingre, Le Monde, 8 juin 2023

 

Une formation obligatoire en éthique pour les élus, plaide la commissaire Mignolet – Thomas Laberge, La Presse Canadienne, 23 juin 2023

 

Un sénateur conservateur a enfreint le code d’éthique durant le « convoi de la liberté » - Dylan Robertson, La Presse Canadienne, 18 juillet 2023

 

Le parlement bruxellois assouplira les conditions d'accès à la commission de déontologie – Belga, 19 juillet 2023

 

Soupçons de conflits d’intérêts des ministres : pour Transparency International, « il faut passer du cas par cas à une règle commune pour tous » – Laura Motet, Le Monde, 26 juillet 2023

Parole aux membres

Depuis la création du Sénat en 1999 jusqu’à présent, je suis un sénateur cambodgien qui a toujours été actif au niveau du travail parlementaire.

 

Au regard de ma carrière politique, le Président du Sénat (Samdech vibol sena Pheakdei Say Chhum) m’a désigné en 2017 chef du groupe de travail ayant pour mission la rédaction du code de déontologie parlementaire pour les sénatrices et sénateurs. Ainsi, à la suite de l’adoption par le Sénat de ce code, conformément à l’article 114 de la Constitution et aux articles 19 et 20 de son règlement intérieur, j’ai été nommé Président de la Commission de déontologie parlementaire.

 

Cette Commission est actuellement bien installée dans la Haute Chambre, Palais de Chamcar Mon (ancienne résidence de la Majesté, le Roi Norodom Sihanouk) : les sénatrices et les sénateurs se doivent d’être des citoyens exemplaires en tant que membres du Sénat, Représentants de la Nation khmère toute entière et non de simples élus de leur région.

 

Elle a pour mission de veiller au respect des principes déontologiques par les sénatrices et aux sénateurs, portant sur l’intérêt général, l’indépendance, l’assiduité, la dignité, l’intégrité et la probité. Elle veille aussi activement et soigneusement au respect du Code de déontologie dans le cadre d’éventuels conflits d’intérêts, notamment lors des missions à l’étranger, de la réception des cadeaux, et du suivi et transfert des informations sur les déclarations de patrimoine. Le Code aborde également les éventuelles situations de harcèlement, soit les comportements inappropriés avec leurs collaboratrices et collaborateurs. La Commission rédige un rapport et adresse les conclusions au Comité Permanent (Bureau).

 

Ce code de déontologie parlementaire a été inséré dans le règlement intérieur pour mieux conscientiser les sénatrices et les sénateurs aux règles qui y sont inscrites. Avant son adoption, le Sénat se fondait sur des dispositions visées dans ces textes normatifs : la Constitution, le règlement intérieur, la loi portant sur le statut des sénateurs et de leur élection, la loi portant sur la monogamie, la loi portant sur la lutte contre la corruption ainsi que l’annexe de la Constitution relative à la prestation de serment devant le Roi avant leur entrée en fonction.

 

À travers cet exposé, on constate l’engagement du secrétariat de la Commission du code de déontologie, composé de quatre fonctionnaires désignés par le Secrétariat général du Sénat royal du Cambodge. Ils ont pour mission technique d’aider et soutenir les parlementaires et d’être disponibles, en restant toujours neutres vis-à-vis des travaux parlementaires. 

 

Le Sénat du Cambodge s’est inspiré des règles édictées au sein des assemblées françaises (Sénat et Assemblée nationale). Il se base également sur les règles suivantes :

 

  • les normes juridiques ; 

  • l’éthique sociale moderne ; et

  • le respect des traditions de la société khmère.

 

Chea Cheth

Sénateur du Royaume du Cambodge et

Président de déontologie parlementaire pour le Sénat

 

 

 Source : Sénat (Cambodge)

 

École de printemps en études parlementaires : éthique et déontologie parlementaires

 

La Chaire de recherche en Études parlementaires de l’Université du Luxembourg et la Chaire Eugène Pierre — Aix‐Marseille Université ont tenu une première école d’études parlementaires sur l’éthique et la déontologie parlementaires les 6 et 7 juin derniers. L’événement réunissait d’une part des universitaires, et d’une autre des praticiens et parlementaires.              

 

Cette école d’études visait à comprendre les sources du droit qui organisent et préparent l’éthique et la déontologie parlementaires dans les parlements nord-américains, européens et africains.

 

Les standards déontologiques et l’application et contrôle des règles éthiques et déontologiques sont les deux thèmes principaux abordés. Les participants ont pu en apprendre davantage sur les processus d’implantation, de veille et de surveillance des règles que ce soit par des organisations internes ou externes aux parlements. Il a également été question de l’intégration de ces règles par les parlementaires et les autres groupes d’intérêt.

 

Cet événement marquait par ailleurs une première collaboration entre l’Université du Luxembourg et le Réseau. Quelques membres ont pu être entendus :

 

  • Philippe Poirier, professeur de science politique, titulaire de la Chaire de Recherche en Études Parlementaires à l ’Université du Luxembourg sur le thème « Quelles sont les sources institutionnelles et/ou organiques ? »

     

  • Ariane Mignolet, Commissaire à l’éthique et à la déontologie (Québec) sur le thème « Perspectives comparées nord‐américaines et européennes »

     

  • Morgan Ouhida, doctorant en science politique et droit public à l’Université du Luxembourg et Aix‐Marseille Université sur le thème « Connaissance de la règle déontologique »

     

  • Serigne Bassirou Gueye, président de l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption, Sénégal et Lyne Robinson-Dalpé, Directrice de Conseils, Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique de la Chambre des communes du Canada sur le thème « Contrôle, discipline, sanctions »

 

Vous pouvez notamment entendre monsieur Ouhida et madame Robinson-Dalpé alors qu’ils reviennent sur leur expérience.

 

Les actes du colloque seront publiés en 2024 dans la collection études parlementaires, Éditions Bruylant.

 

Activités du RFEDP

Atelier de formation du RFEDP: Développer ses réflexes éthiques et déontologiques : en ligne (en tout temps, sur demande)

 

Assemblée générale annuelle du Réseau : 11 au 13 octobre 2023, Québec

Membre en vedette

Le Bureau du commissaire à l’intégrité de l’Ontario (Canada) a été créé en 1988 pour faire régner une éthique rigoureuse dans la fonction publique provinciale. Indépendant du gouvernement, il s’efforce de promouvoir et d’alimenter une culture d’intégrité et de responsabilisation. Le Bureau est chargé, aux termes de cinq textes législatifs, de sept mandats.

 

Le mandat qui concerne les députées et députés de l’Assemblée législative est prévu dans la Loi de 1994 sur l’intégrité des députés (ci-après la « Loi »). La Loi établit les règles déontologiques des élus ainsi que les responsabilités du commissaire à l'intégrité.

 

En vertu de la Loi, le commissaire prodigue des conseils en matière de conflits d'intérêts aux 124 députés de l'Assemblée législative. Son principal objectif est d'aider à prévenir les manquements déontologiques. La Loi prévoit des règles de déontologie pour les thèmes suivants : les conflits d’intérêts, les renseignements d’initiés, l’influence, les dons et les médias sociaux.

 

Le commissaire reçoit chaque année approximativement 300 demandes de renseignements provenant de députés. Il leur prodigue des conseils sur l'application de la Loi à leurs activités quotidiennes. De plus, la commissaire examine les états de divulgation financière que les députés déposent chaque année pour s'assurer que leurs avoirs sont conformes à ce que la Loi prévoit. Par exemple, un membre du Conseil exécutif (une ou un ministre) ne peut détenir ou négocier des valeurs mobilières, actions, contrats à terme ou produits de base. Une version caviardée de ces états est accessible sur le site web du Bureau.

 

Le commissaire peut par ailleurs faire enquête sur une plainte que lui soumet un député au sujet des activités d’un autre membre de l’Assemblée législative. La Loi ne lui donne toutefois pas le pouvoir de traiter les plaintes émanant du public.

 

 

 Source : Bureau du commissaire à l'intégrité de l'Ontario (Canada)

 

Références utiles

  • Lexique du RFEDP

     

  • Avis d’initiative relatif à la mobilité entre le secteur public et le secteur privé, afin d’éviter des conflits

    d’intérêts, Commission fédérale de déontologie (Belgique)

     

info@rfedp.org
+1 418 643-1277

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