PHOTOGRAPHE D'ARCHITECTURE |
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NEWSLETTER : Quand l'architecture invite à la contemplation : l'extension de la mairie de Biot par Atelier EGR |
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L’agence EGR, désignée par le biais d’une procédure adaptée des marchés publics, conçoit le projet d’extension du parvis de la mairie, qui relie à l’aide d’un ascenseur public le parking paysager en contre-bas à la ville haute historique. Le projet se développe par des strates successives dont les altimétries sont précisément définies par le contexte : un niveau bas, le parking, et un niveau haut, le village. Entre les deux se niche le programme : salle des associations au niveau intermédiaire, locaux d'archives et WC public |
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Le projet répond finalement à une question non posée dans le programme. Celle de fabriquer un espace public qui offre un parvis arrière à la chapelle Saint Roch. L’extension se développe donc sous le niveau du parvis. Le toit constitue un nouveau sol dans la continuité de la place publique, et du centre historique à proximité. Il met en évidence, en perspective, la chapelle Saint-Roch comme articulation et patrimoine historique. Cette continuité de sol porte le regard vers les vallons, tel un belvédère. |
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Ce belvédère trouve à son extrémité un ascenseur visible comme un campanile, unique émergence sur la place avec la chapelle, qui permettra de relier le niveau de la place avec le niveau du parking des Bâchettes. L’ascenseur est abrité par un pavillon, qui est un répondant léger à la massivité du bâtiment. |
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Le tryptique, Chapelle, Mairie, Pavillon, trouve ici une unité nécessaire par la création de cette nouvelle place. Il partage un même sol public et la Mairie, de la même manière que la Chapelle, se retrouve mises en scène dans l’espace public. |
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Ce parvis fait également l’objet d’une intervention de l’artiste Luca Mengoni, avec l’incrustation de pavés de verre dans la chape de béton, formant une constellation. Les pavés de verre seront réalisés par les artistes verriers biotois, intégrant de la poudre de couleur bleue et de la poudre phosphorescente. |
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Côté réalisation, le projet est conçu avec un unique matériau, le béton, qui est décliné sous différentes formes : coffré au panneau bois tricollé, poli, sablé, poncé. |
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Pour l'anecdote, il aura suffi d’un changement de mandat à la mairie de Biot, pour que le projet soit menacé de déconstruction. Ces colonnes dérangeaient. |
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Lors de sa construction, le nouveau maire Jean-Pierre Dermit exigeait des architectes qu’ils acceptent de détruire ce pavillon qui « dérange » ou à défaut qu’ils envisagent sérieusement des modifications conséquentes. Un combat juridique s'en suit mais les architectes sont soutenus par l’ABF, l’Ordre des architectes, la DRAC, et d’autres membres de la profession via les réseaux sociaux. Ils se sont emparés de la polémique, loin d’être la première du genre dans la profession. |
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Finalement, un vote est réalisé. Les résultats du sondage ont révélé que 62 % des participants se prononcent contre les colonnes et 38 % pour. Le maire s’était engagé à « reprendre le projet si plus de 75 % des sondés s’y opposaient ». Estimant finalement que ce chiffre ne légitime pas la destruction du projet, le maire a sagement « demandé à l’architecte de finir le projet tel qu’il était prévu initialement ». |
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