La dose quotidienne de fluorure provenant de toutes les sources doit se retrouver, pour être supposément efficace et sécuritaire, dans un écart proportionnel à l’âge, au poids, au sexe, à l’état de santé. Si le fluorure était nécessaire à la santé, le besoin serait évidemment proportionnellement beaucoup plus faible pour un bébé que pour un adulte ou pour une personne âgée. Or un bébé sur une préparation de lait maternisé pour nourrisson reconstituée avec de l’eau fluorée recevra une dose disproportionnée en fluorure alors qu’un enfant exclusivement abreuvé au sein n’en recevra presque pas, le lait maternel n’en contenant que des traces.
L’eau comme véhicule d’administration du fluorure manque sa cible, soit en administrant trop de fluorure pour certains bébés et pas du tout pour d’autres. Certains citoyens peuvent ne boire aucune eau de la ville alors que d’autres en prendront trop. Un sportif de haut niveau courant un marathon, un travailleur dans une fonderie ou un agriculteur pourront boire jusqu’à 6 litres d’eau dans une journée, au seuil de la dose sans effet nocif observé (DSENO) de 0,06 mg/kg/jour et dépasser l’apport journalier recommandé (AJR) de 0,05 mg/kg de poids corporel par jour pour les adultes, ceci en ne tenant uniquement compte que de l’eau comme source de fluorure. (Voir Newsletter #9 pour l'explication scientifique des seuils.)
L’EAU FLUORÉE S’INFILTRE PARTOUT DANS LES ALIMENTS
En utilisant l’eau comme le véhicule d’administration du fluorure, les autorités de la santé n’ont pas réalisé que l’eau fluorée ne soit pas consommée uniquement et directement comme boisson elle mais qu’elle sert aussi à faire le café, le thé, la tisane, à fabriquer les boissons gazeuses et alcooliques ou la bière. Elle permet aussi de reconstituer les jus concentrés, le lait à partir de la poudre de lait, les breuvages et les soupes. Elle entre dans la fabrication des céréales à déjeuner, des pâtes et des craquelins où l’eau est évaporée, concentrant le fluorure par un facteur de 7 à 10 fois.
Dans toutes les villes où l’eau est fluorée, les industries alimentaires incorporent le fluorure de l’eau dans les conserves, les plats préparés, le pain, les gâteaux et les pâtisseries, les biscuits, les sauces, les poudings, les confitures et les confiseries. Plus il y a de municipalités qui ont recours à la fluoration, plus il y a d’industries alimentaires qui sont approvisionnées en eau fluorés, plus d’aliments commercialisés sont contaminés par le fluorure. En conséquence, plus l’apport en fluorure provenant des aliments augmente. Il y a aussi un effet «halo», même les personnes vivant dans des communautés non fluorées voient leur apport en fluorure augmenté soit par les aliments commercialisés ou soit qu’ils travaillent ou mangent au restaurant dans une municipalité fluorée.
L’EAU POTABLE COMME VÉHICULE DU FLUORURE : UN GASPILLAGE
Moins d’1% de toute l’eau fluorée d’une municipalité est consommée par la population. 99% de l’eau potable est utilisé par l’industrie et les commerces, les lavages, les bains, les douches, la chasse d’eau, les piscines et l’arrosage des pelouses et des jardins. 99% du fluorure ajouté à l’eau est littéralement gaspillé. Une bonne partie de l’eau potable finit par se retrouver aux égouts et conséquemment à l’usine d’assainissement des eaux. Les usines d’épuration ne retirent pas le fluorure et le rejettent finalement dans les cours d’eau où ce fluorure devient un polluant cumulatif, affectant la faune et la flore.
Les municipalités peuvent se permettent de gaspiller le fluorure parce que le fluorure qu’elles utilisent est un fluorure de qualité industriel, impropre à la consommation humaine. Il ne coûte pas tellement cher évidemment, contrairement au fluorure pharmaceutique, approprié pour les humains. La fluoration de l’eau coûte malgré tout quelques centaines de milliers de dollars à quelques millions par année selon la grosseur des villes. En gaspiller 99% n’est pas économique, logique et écologique.
Utiliser l’eau potable pour distribuer le fluorure comme médicament n’a pas de bon sens. Que faut-il pour réveiller nos autorités de la santé?
Gilles Parent, ND.A.
Membre du conseil de Canada sans fluorure
Coauteur de La fluoration : autopsie d’une erreur scientifique