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Aux Etats-Unis, des salariés votent contre la création d’un premier syndicat chez Amazon

Plus de la moitié des votants de l’entrepôt de Bessemer (Alabama) se sont exprimés contre le mouvement de syndicalisation, pour le plus grand bonheur de l’entreprise de commerce en ligne.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 avril 2021 à 18h22

Temps de Lecture 2 min.

Les salariés ayant milité pour la création d’un syndicat Amazon aux Etats-Unis se plaignent notamment de cadences infernales ou du manque de protections en matière de sécurité.

C’est une défaite importante pour les syndicalistes américains. La tentative de créer le premier syndicat chez Amazon dans un entrepôt de l’Alabama, dans le sud-est des Etats-Unis, a échoué vendredi 9 avril. Une majorité de salariés ayant participé au scrutin s’est en effet prononcée contre cette initiative.

Vers 17 heures, heure française, plus de la moitié des 3 215 bulletins reçus dans l’usine de Bessemer affichaient un vote négatif : 1 798 salariés avaient voté contre la création d’un syndicat, contre 738 pour. Un peu plus de 5 800 employés étaient appelés à se prononcer, mais la participation n’avait été que de 55 %. Ces chiffres confirment la défaite des partisans de la syndicalisation et la victoire du géant du commerce en ligne, qui avait fait campagne contre ce mouvement.

« Notre système est cassé et Amazon en a largement profité », avait déclaré jeudi Stuart Appelbaum, le président du RWDSU, le syndicat de la distribution que des employés de l’entrepôt de Bessemer voulaient rejoindre. « Nous appellerons l’agence fédérale du droit du travail à demander des comptes à Amazon sur son comportement illégal et choquant pendant la campagne », avait-il prévenu.

Lire le reportage : Article réservé à nos abonnés Chez Amazon, un combat syndical qui peut changer les Etats-Unis

Cadences infernales

Le mouvement de Bessemer a pris une dimension nationale. Il a vu s’opposer les soutiens aux employés syndicalistes – des artistes, des parlementaires démocrates et républicains, et même le président Joe Biden – et Amazon, dont les affaires ont prospéré pendant la pandémie.

Le groupe de Seattle et le RWDSU se sont affrontés en ligne. Sur le terrain, Amazon a fait valoir ses arguments contre la syndicalisation à coup de textos, d’affiches et de réunions d’information hebdomadaires dans l’entrepôt depuis des mois, tandis que les syndicalistes démarchaient les employés à l’entrée de l’entrepôt jour et nuit.

Les salariés prosyndicats se plaignent de cadences infernales, du manque de temps pour aller aux toilettes ou pour manger, du manque de protections en matière de sécurité (notamment contre le Covid-19) et de salaires insuffisants par rapport au travail demandé.

De son côté, Amazon se défend en rappelant que les salaires démarrent à 15 dollars de l’heure (plus du double du salaire minimum dans l’Alabama) et qu’il fournit des avantages sociaux, comme la couverture santé. Le groupe assure que ses employés disposent des pauses nécessaires.

Amazon, deuxième plus important employeur aux Etats-Unis avec 800 000 salariés, est régulièrement critiqué sur le front des responsabilités sociales et environnementales par des associations et certains de ses employés.

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Une autre affaire a écorné son image cette semaine : l’agence chargée du droit du travail aux Etats-Unis, le NLRB, a estimé, après une enquête, que les licenciements de deux designers informatiques, qui avaient critiqué le géant du commerce en ligne, étaient bien des mesures de rétorsion de la part de l’entreprise.

Le Monde avec AFP

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