États-Unis : Amazon autorise le recrutement de fumeurs de cannabis

Pour Amazon, la solution à la pénurie de chauffeurs-livreurs est le recrutement de consommateurs de cannabis, rapporte Bloomberg.

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Amazon conseille à ses partenaires de livraison de préciser sur leur offre d'emploi qu'ils ne vérifient pas si les candidats consomment ou non du cannabis.
Amazon conseille à ses partenaires de livraison de préciser sur leur offre d'emploi qu'ils ne vérifient pas si les candidats consomment ou non du cannabis. © PAUL HENNESSY / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Temps de lecture : 2 min

Pour remédier à la pénurie de chauffeurs-livreurs aux États-Unis, Amazon autorise le recrutement de fumeurs de cannabis. L’entreprise, qui fait pression sur le gouvernement fédéral pour légaliser le chanvre, conseille en effet à ses partenaires de livraison de préciser sur leur offre d’emploi qu’ils ne vérifient pas si les candidats consomment ou non du cannabis, rapporte Bloomberg, mercredi 1er septembre. En juin, l’entreprise américaine de commerce en ligne avait déjà indiqué qu’elle ne ferait plus passer de test de dépistage pour cette drogue à ses potentiels employés.

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Cette stratégie permet, selon Amazon, une augmentation importante du nombre de candidats – jusqu’à 400 %. Le dépistage du cannabis réduirait jusqu’à 30 % le nombre de travailleurs potentiels, précise l’entreprise américaine.

Plusieurs partenaires de livraison d’Amazon continueront de dépister les candidats

Certains partenaires de livraison d’Amazon ne souhaitent toutefois pas arrêter le dépistage de cette drogue. Plusieurs raisons sont mises en avant, notamment les implications en matière d’assurance, mais aussi de responsabilité. Aux États-Unis, plusieurs États interdisent la consommation de cannabis. « Si l’un de mes chauffeurs a un accident et tue quelqu’un et que le test est positif à la marijuana, c’est mon problème, pas celui d’Amazon », a ainsi révélé l’un d’entre eux. Ce partenaire d’Amazon a par ailleurs requis l’anonymat pour en discuter avec nos confrères de Bloomberg, l’entreprise américaine décourageant les propriétaires de sociétés de livraison à parler aux médias.À LIRE AUSSI Enquête sur Amazon, Facebook et Google : comment redevenir libres Cette semaine, le recrutement de chauffeurs a été au centre des préoccupations d’une centaine de propriétaires d’entreprises de livraison réunis à Las Vegas. À l’approche des fêtes de fin d’année, ces derniers ont du mal à se démarquer sur un marché du travail tendu. Les livreurs d’Amazon sont en effet souvent attirés par les compagnies de bus scolaires, où les chauffeurs peuvent gagner plus de 20 dollars de l’heure et peuvent rentrer chez eux pour dîner. Les chauffeurs contractuels d’Amazon gagnent quant à eux environ 17 dollars de l’heure et travaillent souvent tard dans la nuit pour répondre à la demande.

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Commentaires (3)

  • furlukin

    Et surtout qu'ils fassent pareil avec les picolos au volant !
    Question d'égalité des chances...

  • mustel

    Ce bon Jeff Bezos ! Que ne ferait il pas pour gagner encore plus de fric !

  • pupuce!

    Au moins cet article (qui informera certains lecteurs que la consommation de cannabis est interdite dans certains états fédérés et au contraire largement autorisée dans d'autres) rejoint ce qu'on sait déjà sur des différences analogues dans bien des domaines (récemment le cas du Texas et de l'avortement).
    Tout ça pour dire que dans un Etat pourtant 100% fédéral (comme le sont les Etats-Unis) beaucoup de libertés locales sont maintenues.
    Et de quoi dire là, à nos européistes (qui ne jurent que par la prétention de la Commission de Bruxelles à imposer sa loi uniforme à tous les Etats de l'Union européenne) qu'il est tout-à-fait possible (sauf à s'inspirer de la défunte URSS... ) de respecter les sensibilités des nations dans leur pré carré (cas de la Pologne ou de la Hongrie, et pas que... : sur divers sujets, dont la question des migrants).
    Le fameux "Etat de droit" européen ne cache que la volonté purement dictatoriale de certains courants. Et cela doit être combattu.
    Bonjour à M. Berretta.