Newsletter de la CFDT Flunch

Numéro 15

Une grille des salaires inique

 

Depuis le 1er janvier, 90 % des salariés dans la catégorie employés sont rémunérés au SMIC, soit les six premiers niveaux de la classification. La direction ne propose de revaloriser les taux horaires qu’à partir du mois de juillet, d’ici là, c’est 100 % des salariés de la catégorie employés qui vont se retrouver au SMIC. Le refus de la direction de revaloriser les taux horaires rapidement est inacceptable. Mais ce qui est tout aussi inacceptable, c’est le positionnement des employés dans la grille, en effet, 50 % des effectifs sont dans les deux premiers niveaux.

 

Une situation issue d’une politique de réduction des frais de personnel

 

C’est le résultat d’une politique mis en place, il y a dix ans, par la direction des ressources humaines, celle de déconnecter avancement et ancienneté, avec pour objectif la maîtrise de la masse salariale. Cet objectif, c’est traduit dans les restaurants par un blocage des promotions au-delà de l’échelon N1E3, puisque les effectifs des niveaux supérieurs sont en constante baisse depuis 2015.

 

L’ascenseur professionnel en panne

 

Depuis plusieurs années, il y a de moins en moins de changement de niveaux et d’échelons. Le nombre d’employé qui est passé Agent de Maîtrise a diminué de près de 70 % entre 2019 et 2021, 63 % des changements d’échelon en 2021 ont eu lieu entre le niveau E1N1 et E1N2. Le taux de promotion dans la catégorie employés, c’est effondré en 2021 passant 19 % en 2019 à 8,3 % en 2021.

 

Un véritable plafond de verre

 

En croisant les effectifs par ancienneté et par niveau et échelon, on retrouve une forte corrélation pour les trois premiers échelons jusqu’au N1E3 puis une sorte de plafond de verre, à partir du niveau N2E1. C’est-à-dire qu’au bout de dix ans d’ancienneté, un salarié peut au mieux escompter un positionnement dans la grille au niveau N1E3.

 

Une direction qui ne propose pas les bonnes solutions

 

La volonté de direction de négocier, aujourd’hui, au sein de la GEPP, la mise en place d’une classification uniquement basée sur les compétences ne prend pas la mesure des blocages profonds due au fait d’une politique mis en place il y a une décennie. Il ne suffit pas de parier sur les compétences, il faut aussi récompenser la fidélité des salariés à leur entreprise. L’ancienneté permet d’acquérir des compétences que je qualifierais d’informelles, car elle ne repose que sur l’expérience. L’expérience du métier, du client, de l’environnement, de l’entreprise, mais aussi de sa relation avec les autres. Cette expérience est d’une richesse incomparable pour l’entreprise et elle est bien plus efficiente qu’une simple formation.

 

Toujours plus pour l’entreprise, mais toujours moins pour les employés

 

Avec le projet d’annualisation de temps de travail, l’entreprise veut rendre encore plus flexible le temps de travail sans de véritable contrepartie pour les employés, en faisant fi de l’adéquation entre vie professionnelle et vie familiale, mais aussi en mettant en péril la santé des employés du fait de l’intensité toujours plus grande des services dû à la réduction des effectifs et de l’absentéisme grandissant.

Négociation de l'annualisation du temps de travail et de la grille des salaires

 

 Nous avions émis une condition majeure à l’annualisation du temps de travail, celle d’une grille des salaires qui se démarque clairement du salaire minimum. La dernière proposition de la direction se situe pour le niveau N1E2 (35 % des employés) à 11,32 soit 5 centimes au-dessus du futur SMIC (au 1er janvier), ce qui est très insuffisant, d’autant plus pour une mise en application au 1er juin. Il n’est pas concevable de demander un plus grand engagement des salariés au travers de l'organisation du temps de travail sans une vraie contrepartie en termes de rémunération.

 
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Compte rendu de la réunion du CSEC extraordinaire du 9 décembre 2022

 

Avis du CSEC sur le projet de transformation des restaurants
 

- Qu’une observation avec des analyses précises soit faite au fil de l’évolution des ventes par métier (et plus particulièrement sur de nouveaux métiers).

- Nous demandons qu’il y ait une réflexion et qu’une solution soit trouvée pour pouvoir stocker dans le U afin d’éviter les allées et venues des salariés sur ce poste.

- Que les coins pour enfants soient éloignés des sorties caisse.

- Qu’une solution soit apportée pour le stockage des Bibs et les fûts de bière (port de charges).

- Qu’une attention particulière soit portée au stockage boissons, pour éviter les allées et venues.

- Qu’il y ait des périodes de formation de minima 3 semaines, pour former aux nouveaux métiers, mais aussi sur des formations plus génériques comme l’hygiène, l’économique, la sécurité… afin de limiter le stress de la réouverture.

- Nous demandons une descente d’information aux équipes lors des transformations concernant les plans, les nouveaux métiers, etc…

 
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Dans quelles conditions donnez-vous le meilleur de vous-même au travail ?

 

On peut donc répondre avec certitude qu’un salarié heureux s’engagera plus facilement dans son travail et pour son entreprise. Il faut en conséquence miser sur les leviers qui permettent de le rendre heureux car c’est la combinaison de tous les facteurs cités qui permet aux salariés d’être épanouis au travail et de s’engager dans leur entreprise.

 
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