A quel point sommes-nous influençables?
En cette période de Covid, dans cette tension entre liberté individuelle et collective, sommes-nous réellement libres de nos comportements ? Pas sûr, si on en croit toutes les expériences sur le conformisme social, depuis le psychologue Asch en 1956 jusqu'à aujourd'hui, qui révèlent notre tendance à nous comporter comme les gens qui nous entourent, par mimétisme de la foule ou par comportement moutonnier. Nous essayons de nous conformer au comportement du groupe pour ne pas être perçu comme différent et ainsi ne pas prendre le risque d’être rejeté. Le mimétisme peut aussi expliquer pourquoi dans certains cas une foule peut ne pas porter assistance à une personne en danger. Dans une situation inhabituelle, les gens cherchent la manière de réagir en scrutant les autres. Or si tout le monde s’observe et que personne n’agit, on tombe dans un état de passivité général, appelé effet du spectateur. Si l’on est victime de ce genre de situation, l’astuce est de ne pas s’adresser à la foule pour demander de l’aide, mais plutôt de cibler une personne précise. Dès qu’on donne la responsabilité d’action à un individu, il se détache généralement du comportement du groupe. Ainsi, le pouvoir du mimétisme s’atténue et d’autres individus commenceront à agir à leur tour.à vivre face à ces bouleversements. Pour illustrer ces conclusions, vous pourrez voir une vidéo en caméra caché dans une salle d'attente d'un médecin.
Par ailleurs, vous pensez avoir une forte personnalité. Vous savez prendre des décisions de manière libre et éclairée. Vous êtes maître de vos pensées. A moins que ... Une autre vidéo sur des expériences scientifiques menées par une équipe de psychologue démontrent que notre cerveau peut facilement être influencé par la suggestion. L'expérience montre que des individus qui se sentent auto-suffisants considèrent que les autres sont aussi auto-suffisants, avec les conséquences délétères pour l'entraide entre les individus.
Avec cette pandémie mondiale, nous sommes limités dans notre liberté de mouvement et de sortie, qui nous confronte avec nos limites et notre finitude. Ceci nous fait vivre pleins d’émotions fortes et contradictoires (joie, calme, peur, tristesse, angoisse,…). Il peut y avoir en particulier de l’inquiétude ou de l’anxiété par rapport aux incertitudes liées à cette période de transition, de mutation, de crises possibles à venir (économique, écologique, migratoire,…). C’est pourquoi, face à cette incertitude sur l’avenir par définition incertain, il est important de savoir revenir dans l’instant présent, d’investir notre quotidien avec plus de densité et de présence, pour retrouver du plaisir et de goût dans les actes simples du quotidien, en permettant à notre cerveau de produire pleins de neurotransmetteurs du bien-être (Acétylcholine, Sérotonine, GABA, Dopamine, Noradrénaline, Adrénaline).
Nous sommes actuellement privés de nombreux contacts humains, familiaux, amicaux ou professionnels, en nous confrontant à sentiment de solitude et d’isolement. Ces émotions peuvent perdurer à travers le port du masque ou les gestes barrière, qui ne permettent plus de se serrer la main ou de se faire la bise. Paradoxalement, nous avons sans doute redécouvert avec la pandémie l’importance des liens sociaux dans nos vies, pour notre santé physique, émotionnelle et mentale. Beaucoup de penseurs pensent qu’il devient essentiel de sortir de nos illusions de totale autonomie, d’invulnérabilité, de toute puissance, pour accepter nos limites et nos fragilités pour inventer ou créer de nouveaux liens, de nouvelles solidarités, pour s’ouvrir à la formidable interdépendance qu’il existe entre les individus et de retrouver du sens par l’utilité sociale de nos engagements.
Et si cette période pouvait avoir comme vertu, parmi d'autres, de nous questionner sur cette illusion de pleine autonomie dans laquelle nous nous sommes peut-être tous collectivement enfermés depuis des décennies, et retrouver notre capacité de nous relier aux autres avec plus de confiance et de simplicité, comme voie de co-création pour accéder au bonheur, à la santé et à l'épanouissement.
C'est un des objectifs de la formation des Instructeurs de Groupe FOVEA de former des médecins, psychiatres, psychologues, thérapeutes, professionnels de santé, de l’éducation et des ressources humaines ou étudiants en psychologie niveau Master 2, pour développer des compétences personnelles et professionnelles pour promouvoir le bien-être et le mieux faire face aux aléas du quotidien, en s'appuyant sur les apports de la Méthode Vittoz, pour s'apaiser et se relier avec soi et les autres, avec flexibilité, ouverture et bienveillance.
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Patrick BOBICHON
Praticien de la psychothérapie Vittoz
Instructeur FOVEA
Coordinateur de l'étude nationale FOVEA pour l'IRDC
Pour Particuliers, Groupes et Organisations
En cabinet, sur site et par vidéo.
Qui suis-je ?
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