Il semble que oui! En fait, ce qu’il y a d’intéressant dans cette étude est le fait que ce niveau de consommation était présent dès le début de leur projet. En effet, leur objectif était de diminuer cette consommation en mettant en place un programme de formation afin d’offrir des soins centrés sur la personne et d’augmenter les interactions sociales. Ce programme fut un succès, car les résidents qui ont reçu cette intervention ont eu une augmentation de leur qualité de vie, une diminution des comportements manifestant un besoin compromis (SCPD) et le programme s’est avéré économique!
Les auteurs mentionnent que le programme n’a pas eu d’effet sur l’usage d’antipsychotiques… Toutefois, on remarque à la lecture de l’étude que seulement 9% des résidents en consommaient au début du projet. C’est plus difficile d’avoir un effet si le taux de consommation est déjà bas…
Cette étude est aussi instructive sur le fait qu’elle démontre que ce n’est pas parce qu’il y a seulement 9% des résidents qui consommaient des antipsychotiques qu’il y avait un grave problème de SCPD… J’entends souvent des personnes (parfois des experts) me dirent qu’ils n’ont pas le choix d’en utiliser autant, car il manque de personnel… Or, dans cette étude, le score moyen de l’Inventaire d’agitation de Cohen-Mansfield (IACM) était de 48 au début de l’étude. Il n’y avait donc pas de problème majeur de SCPD. Le score de l’IACM varie de 29 à 203.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5800565/pdf/pmed.1002500.pdf