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Home| Ville intelligente| Ville intelligente| Dépêche n°674618

Comment la ville de Paris entend "retrouver sa souveraineté logistique"

Face à la "transformation" de ce secteur, observée depuis quelques années et "accélérée" pendant la pandémie, la ville de Paris révise sa stratégie en matière de logistique urbaine pour 2022-2026. Dévoilée jeudi 16 juin 2022, celle-ci a fait l’objet pendant un an d’une concertation avec "300 partenaires, publics et privés", et doit permettre de répondre à trois enjeux - insertion urbaine, transition écologique, et aspects sociétaux. Il s’agit de refaire de la collectivité "un acteur majeur de l’organisation des flux" et ainsi redonner à Paris sa "souveraineté logistique", résume l’exécutif.

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La ville de Paris souhaite favoriser la logistique fluviale, notamment pour les déchets de chantier. Droits réservés - DR - Haropa

Depuis un an, la ville de Paris planche sur l’actualisation de sa stratégie en matière de logistique urbaine. Le secteur subit en effet une "transformation accélérée" depuis quelques années, qui s’est accentuée pendant la pandémie, et "depuis deux ans, il y a une accélération des livraisons à domicile, qui créent beaucoup d’externalités négatives ou, pour le dire autrement, des nuisances sur l’espace public assez importantes", fait valoir Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, en charge notamment de l’urbanisme, de l’architecture et du Grand Paris. Ce jeudi 16 juin, il présente avec David Belliard, adjoint en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, les grands axes de la stratégie 2022-2026, élaborée "en concertation avec 300 partenaires, publics et privés", assurent les deux élus.

500 000 colis livrés chaque jour à paris

"4,4 millions de mouvements de marchandises (livraisons / enlèvements) ont lieu chaque semaine en Île-de-France, dont 62 % au sein de la métropole du Grand Paris" et 1,1 million à Paris, indique Emmanuel Grégoire. Ce sont 500 000 colis sont livrés chaque jour dans la capitale.

Elle doit permettre de refaire de la collectivité "un acteur majeur de l’organisation des flux" et ainsi redonner à Paris sa "souveraineté logistique", résume David Belliard, rappelant la "tension très forte" qui existe entre d’un côté "l’explosion des flux logistiques" et de l’autre "l’espace public, ressource rare et limitée, en pleine transformation". "Aujourd’hui on souhaite reprendre la main, dans une démarche extrêmement collaborative", insiste-t-il. Pour y parvenir, la stratégie repose sur six piliers, répondant à trois enjeux : insertion urbaine, transition écologique, et aspects sociétaux, liste Emmanuel Grégoire.

Réserver des parcelles à la logistique

Premier levier que la ville entend actionner pour aller vers "une logistique responsable et décarbonée", le foncier et l’immobilier logistique. L’exécutif souhaite en effet, à travers le futur PLU bioclimatique "mais pas seulement", renforcer le maillage d’espaces de logistique de proximité en réservant des parcelles en ce sens, pour éviter que des quartiers en soient dépourvus, tandis que d’autres accueillent de "grandes bases". Il entend aussi développer des sites multimodaux qui permettront de limiter les flux routiers, indique Emmanuel Grégoire. Un "volume important" de marchandises doit être acheminé par les voies ferrées ou par la Seine, souligne l’élu, alors qu’aujourd’hui, 90 % du fret français passe par la route (contre 30 % en 1950).

La stratégie prévoit également de promouvoir l’invention de nouveaux modèles pour favoriser l’offre de proximité. Il s’agit notamment de travailler avec les commerces de proximité, pour les sensibiliser aux "méthodes logistiques les moins consommatrices de gaz à effet de serre". Une refonte des aides aux professionnels pour l’acquisition de véhicules moins polluants et plus silencieux est en cours. Autre piste, le développement de véhicules utilitaires électriques partagés pour les professionnels, sur le modèle de Mobilib utilitaires opéré par Clem (lire sur AEF info).

Favoriser la cyclo-logistique

Toujours dans cette logique de décarbonation — un "enjeu majeur" selon Emmanuel Grégoire, la ville veut créer un "maillage de bornes de recharge électriques adaptées aux contraintes des professionnels", ainsi que des stations hydrogène, et assure que ses infrastructures cyclables — larges de "2,5 mètres chaque fois que c’est possible" selon David Belliard, favorisent, avec les aides à l’achat de vélos-cargos, la cyclo-logistique. C’est aussi dans cette optique que la Sogaris expérimente depuis quelques jours deux micro-hubs de proximité dans Paris Centre (lire sur AEF info).

En parallèle, la ville a commencé à réorganiser l’espace public, au profit notamment de la logistique et des flux professionnels. Elle promet 1 000 espaces de livraison supplémentaires d’ici la fin de la mandature (et attend les résultats des expérimentations de stationnement intelligent, toujours en cours), et autant de places à destination des vélos-cargos. En outre, l’expérimentation conduite dans le XIIIe arrondissement s’étant révélée "concluante", l’exécutif ambitionne de mettre en place des livraisons silencieuses en horaires décalés.

Deux chartes en préparation

La mairie, qui veut agir sur la logistique des chantiers, travaille également à la création d’une charte "chantier durable à faibles nuisances". "Le bâtiment représente un tiers des déchets en volume", rappelle Emmanuel Grégoire. Le "meilleur déchet étant celui qu’on ne produit pas", il faut favoriser au maximum les programmes de réhabilitation, qui permettent de "réduire drastiquement les déchets primaires", assure l’adjoint, précisant que le futur PLU contiendra "une forme d’obligation ou de restriction extrêmement forte" en ce sens. "En plus, il y aura des formes de bonification pour les pétitionnaires de projets urbains vertueux, et la question de la limitation de l’empreinte environnementale sera importante", glisse-t-il. Là encore, la ville souhaite "massifier les flux par le recours à la voie fluviale".

Dernier sujet traité par la stratégie, bien qu’il ne soit "pas au cœur des compétences" de la collectivité, la question des conditions de travail des livreurs, que la mairie entend "améliorer". En particulier, elle travaille à la création d’une charte sociale et environnementale avec les plateformes. "Elles utilisent l’espace public, ressource de la ville, pour faire leur business, nous souhaitons les amener à [adopter] cette charte", indique David Belliard, tandis qu’Emmanuel Grégoire veut "alerter sur les risques de concurrence déloyale des nouvelles formes de commerce", telles que les dark stores (voir encadré). La ville va également développer la "Maison des coursiers", et créer un maillage d’aménités (accès aux sanitaires, à des fontaines à eau et à l’électricité) pour les livreurs. Une "démarche importante qui marque notre volonté de ne pas faire perdurer un modèle extrêmement prédateur" pour les travailleurs, estime David Belliard.

de premières astreintes financières contre les dark stores

 

Emmanuel Grégoire assure faire de la lutte contre les dark stores, ces surfaces d’entreposage de marchandises destinées à être livrées très rapidement à domicile qui se développent de façon anarchique dans les centres-villes des métropoles, son "combat du quotidien". "Beaucoup sont dans l’illégalité totale", assure l’adjoint, qui pointe également les nuisances qu’ils génèrent sur l’espace public, ainsi que les conditions de travail qui y règnent. Il indique vouloir "prendre à la gorge" ces acteurs qui font selon lui "un double calcul" : d’une part en comptant sur le futur PLU pour légaliser cette activité (ce que n’envisage absolument pas l’exécutif parisien), et d’autre part en bénéficiant d’un "sentiment d’impunité" lié aux délais du tribunal judiciaire, compétent en matière d’infractions au code de l’urbanisme. "D’ici une quinzaine de jours", la mairie va prononcer de premières astreintes financières à l’égard de ces acteurs, pour non-déclaration de changement de destination d’un local (de commerce en entrepôt), fait savoir Emmanuel Grégoire.

À noter que la stratégie concerne également la ville en elle-même, qui se veut "exemplaire" : elle s’engage ainsi, entre autres, à favoriser les achats locaux via la commande publique, ou encore à faire évoluer sa flotte vers une flotte de véhicules électriques ou hydrogène.

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Emilie Buono, journaliste