La Newsletter de l'ADRM

Association de Défense des Ressources Marines

Novembre 2019

ROCHEBONNE : la DIRM-SA osera-t-elle lâcher les chaluts contre l'avis des citoyens et des élus ?

La Direction Inter Régionale de la Mer Sud Atlantique a de nouveau l'intention d'autoriser 17 paires de chalutiers pélagiques "à très grandes mailles" à venir rafler bars et poissons pélagiques sur le plateau de ROCHEBONNE en décembre et janvier prochain, comme cela s'est fait une année sur deux depuis 40 ans : la gueule d'entrée de ces chaluts est de l'ordre de la surface d'un terrain de football, chaque navire (le "bœuf" et le "veau") est propulsé par 450 à 500 CV et les rotations sont très élevées, le poisson à peine  débarqué que l'on repart. L'ADRM n'a pu signaler la consultation sur sa page Facebook que vers le 10 octobre et 10 jours plus tard, la page avait été partagée près de 45 000 fois : nous espérons donc une participation forte à cette consultation. Il sera sans doute décevant de lire la synthèse qui conclurait que l'arrêté est maintenu, avec des affirmations jamais établies ou non pertinentes comme celles données en 2015 :

(1) cette campagne de pêche serait "nécessaire à l'équilibre économique" des ces 34 navires ==> comment ont-ils survécu les années sans autorisation ? 

(2) comparer les captures de bar par ces navires en décembre et janvier à toute la production française du Golfe de Gascogne pour conclure que cela ne représente que 6,64%  ==> remarquons que les comparer à la production européenne donnerait un pourcentage encore plus petit.

(3)  L'aire NATURA 2000 du plateau de ROCHEBONNE "ne recouvre pas intégralement la zone de pêche" ==> mais la pêche est ouverte sur l'intégralité de l'aire NATURA 2000, et c'est là un problème : la directive Habitats n'est pas respectée.

(4) "le seuil de captures accidentelles de dauphins est acceptable" ==> les dauphins ne partagent certainement pas cet avis, ni les scientifiques pour qui le seuil de 1,7% de la population globale serait dépassé depuis plusieurs années, au point de mettre en jeu l'avenir du dauphin commun.

(5) "l'avis de l'IFREMER est  favorable" ==> cet avis ne concerne que les poissons, l'IFREMER déclarant "ne pas avoir d'expertise" sur le problème des mammifères marins et désigne pour cela l'observatoire PELAGIS.

La note de synthèse de la consultation, attendue vers le 20 novembre,  va être un exercice compliqué et devrait être un peu plus consistante que celle de 2017 (2 lignes), d'autant que, en partie grâce au travail du collectif "Le bar hors des étals",  6 députés ont écrit leur désapprobation, tout comme le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et sans mâcher les mots ...

Les milliers de dauphins, dont les cadavres jonchent nos plages, auront le dernier mot.

La communauté des communes du Béarn des Gaves au chevet du saumon

Jean LABOUR, président de la communauté et maire de Sauveterre-de-Béarn a invité l'ADRM à présenter son analyse de la situation du saumon de l'Adour, en préambule d'une réunion de l'assemblée délibérative à GUINARTHE PARENTIES (64390) ce 18 octobre dernier. En une présentation de 25 minutes, l'ADRM a comparé la situation locale à celle observée en Norvège et surtout au Québec, qui a interdit toute pêche commerciale du saumon en 2000. L'ADRM a révélé le non-respect généralisé de la directive Habitats en ce qui concerne saumons, aloses et lamproies dans notre département. Il ressort que le potentiel socio-économique est estimé au minimum à 5 millions d'euros et à plus de 500 emplois à temps plein qui seraient les bienvenus pour nos vallées des gaves exsangues. L'hémorragie silencieuse que l'administration organise tous les printemps sur notre côte a aussi été détaillée et devra cesser.

L'avenir s'écrira en fonction du résultat juridique des nombreux recours administratifs et plaintes européennes, mais aussi de l'impact politique des défenseurs d'une économie circulaire respectueuse d'une ressource en grande difficulté. là aussi, nous devons changer de paradigme et les amphihalins doivent avoir le dernier mot.

 

4ième colloque des Aires Marines Protégées à BIARRITZ : un aveu d'impuissance et des pêcheurs "dans la résistance"

Le casino de BIARRITZ a accueilli du 22 au 24 octobre des centaines de participants : nombreux fonctionnaires de l'Agence Française de la Biodiversité, gestionnaires d'Aires Marines Protégées de tous les horizons, scientifiques,  prestataires de services, pêcheurs professionnels et plusieurs associations de défense de l'environnement
( notamment Animal Cross, Pew, Greenpeace, WWF, LPO, SEA SHEPHERD et l'ADRM)

Notre constat est très sévère, et conforme à l'article du Canard enchaîné : comme l'a si bien expliqué l'humoriste Frank LEPAGE, avec des mots, on ne fera pas grand-chose pour inverser la tendance lourde que nous observons depuis 2 siècles, d'autant que les pêcheurs ont exprimé une farouche opposition à toute interdiction de prélèvement, alors que les quelques "Zones de Protection Forte" qui fonctionnent sont si rares et si petites qu'il faut en rire ou en pleurer : Merci à Joachim CLAUDET du CNRS d'avoir dit haut et fort cette stricte vérité.  Le gratin des scientifiques ne pourra rien faire avec une telle hypocrisie politique : après le coup de communication de la "pleine naturalité", ce colloque a été à l'image de la biodiversité, aux abois, et aussi décevant que ce que l'on craignait, une simple et trop classique opération de propagande, aux frais des contribuables. et avec quel bilan carbone (?). Pendant ce temps, juste à côté, dans l'aire NATURA 2000 l'Adour, la seule espèce vraiment protégée n'est pas le saumon ou l'alose comme on pourrait le croire à la lecture des textes, mais le pêcheur professionnel : et l'AFB s'en accommode ? Pas l'ADRM.

Deux bouées pour signaler les filets fixes, c'est mieux que rien  

 

La question de la sécurité soulevée par l'ADRM a fait réagir la préfecture maritime : nous apprécions et remercions ici la DDTM/DML 64-40 pour son écoute et son efficacité. À partir du 1er janvier 2020, les poseurs de filets fixes, amateurs et professionnels, devront avertir les autres usagers de la présence de leur filet, en plaçant une bouée de signalisation orange de 25 cm de diamètre à chacune des deux extrémités de leur engin. Les surfeurs apprécieront certainement. Une avancée sur le plan de la sécurité, mais aussi pour réduire les conflits, le pêcheur au leurre ou au surf casting aura sans doute plus de chance de repérer le piège avant d'y perdre sa ligne. Quant au braconnage, ça ne changera pas grand chose, sauf que tout filet non balisé sera "relevable d'office". C'est valable du Finistère à la frontière espagnole. Pour l'ADRM, ce défaut de signalisation n'est qu'un détail et nous espérons que sur les 4 affaires en cours, le juge aboutira à la seule conclusion possible : un pêcheur amateur devrait prélever pour " la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille" (article R921-83), en prenant les poissons un par un, avec un hameçon par exemple, mais certainement pas en masse avec un filet. L'usage du filet doit être réservé exclusivement au professionnel.

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