Vous prenez soin d’un patient qui se trouve aux soins intensifs en raison de problèmes respiratoires graves. Après deux jours d’hospitalisation, le patient commence à présenter des propos incohérents, de l’inattention, et des problèmes de mémoire. De même, il passe d’un état alerte, à hyperalerte et à léthargique dans l’espace de 12 heures. Lui et sa famille sont très anxieux et préoccupés par la situation. La nuit suivante, il présente un sommeil de piètre qualité. L’infirmier dans la situation réalise un examen clinique de l’état mental incluant l’administration du 4AT. Le constat de son évaluation suggère la présence d’un delirium de forme mixte. Il en parle au médecin qui confirme le diagnostic de delirium. Face à cette situation, est-ce que l’introduction d’un antipsychotique pourrait aider le patient à récupérer plus rapidement de son delirium? C’est la question qui a été répondue dans cette importante étude du New England Journal of Medicine. Or, encore une fois, malgré ce que plusieurs cliniciens pensent, l’antipsychotique n’est pas supérieur au placebo. Fait intéressant, cette étude n’est pas financée par l’industrie pharmaceutique… Ce dont ce patient a besoin est de soins infirmiers de qualité et du traitement de la cause ou des causes sous-jacentes à son delirium!