Gopuff s’apprête à licencier des centaines de salariés
L’entreprise espère économiser 40 millions de dollars par an en se séparant de 3% de sa masse salariale. Moins de dix postes sont concernés en France.
Jamal El Hassani
\ 11h33
Mis à jour 31 Mars 2022
Jamal El Hassani
Mis à jour
31 mars 2022
Selon les très sérieux médias américains The Information et Bloomberg, la start-up de quick commerce américaine Gopuff est sur le point de licencier plusieurs centaines de salariés, représentant 3% de sa masse salariale mondiale, alors que l’entreprise prépare son introduction en Bourse. LSA a pu confirmer ces informations. Gopuff, qui emploie 15 000 personnes à travers le monde, espère ainsi économiser environ 40 millions de dollars par an. Selon Bloomberg, Gopuff avait déjà entamé une politique de gel des embauches plus tôt en mars. Selon nos informations, moins de dix personnes sont concernées en France par ce plan de licenciement, principalement des postes administratifs après le rachat de Dija par Gopuff l'année dernière. Gopuff comptait environ 600 salariés en France fin 2021.
La main lourde sur les embauches
Ces licenciements visent à améliorer le bilan financier que Gopuff présentera à ses investisseurs potentiels avant d’entrer en Bourse. Il est très fréquent de voir des start-up licencier avant de se présenter aux marchés publics. Elles ont tendance à trop embaucher durant leur phase de croissance, notamment grâce à l’argent des investisseurs capital-risque, afin d’être certaines de capter un maximum de parts de marché et de proposer le meilleur service possible. Quitte à devoir licencier plus tard au moment de rationaliser le business afin qu’il soit présentable aux yeux de la Bourse. Gopuff a mandaté plusieurs banques d’affaires afin de préparer une introduction en Bourse courant 2022. Aujourd’hui valorisée 15 milliards de dollars par ses actionnaires, la start-up espère atteindre jusqu’à 40 milliards de dollars capitalisation en entrant en Bourse.