NEWSLETTER Février 2018

Une rentrée littéraire riche en pépites. Nous vous en livrons quelques unes dans cette première lettre de l'année. Gwen

 

Farallon Islands

 

Un énorme coup de coeur

Miranda, la trentaine, est photographe de paysages insolites et rares et a obtenu l'autorisation de séjourner sur les îles farallon situées au large de San Francisco. Dans cet univers sauvage minéral, elle partagera le quotidien de biologistes taciturnes et parfois aussi hostiles que le paysage qui les entoure.Certains sont là depuis plusieurs années et l'accueil qu'ils réservent à Miranda n'est pas des plus chaleureux. Elle est le grain de sable de trop dans une communauté déjà sous tension. Comme elle, ils ne sont pas là par hasard. Tous fuient la société pour différents motifs, afin de se consacrer à l'étude des  animaux marins qui gravitent au niveau de l'archipel. Ce livre est sublime car il réussit à nous captiver aussi bien  avec les personnages qu'avec les requins, les baleines les macareux qui occupent les îles Farallon. Un vrai grand coup de coeur pour ce thriller psychologique et scientifique, dans lequel chaque balade dans la lande présente un danger

 

Le beau mystère

 

Très beau roman policier de Louise Penny que j'ai abordé avec réticence car, contrairement à tous les précédents, l'histoire n'a pas lieu dans le village de three pines dont les habitants sont presque devenus des amis. L'intrigue se situe cette fois ci dans une magnifique abbaye cachée au fin fond de la forêt québécoise. Elle est habitée par une communauté de moines gilbertins dont le monde entier ignore l'existence jusqu'à la sortie d'un disque de chants grégoriens qu'ils interprètent et qui, contre toute attente connaît un immense succès. Peu de temps après, un moine est assassiné et pas n'importe lequel; le chef d'orchestre du choeur. Le commissaire Gamache, chargé de l'enquête, va s'installer avec son adjoint dans ce lieu magnifique le temps de résoudre le mystère. Un huis clos qui nous tient en éveil jusqu'au dénouement et qui nous donne envie de découvrir les chants grégoriens!

Nos souvenirs sont des fragments de rêves

 

Second coup de coeur de cette rentrée littéraire. Un pari risqué mais réussi, celui de choisir un livre pour sa couverture et son titre! J'ai eu un coup de foudre visuel en le voyant dans les rayons.

c'est une très belle saga amicale et familiale qui s'étale sur plus de cinquante ans à Helsinki et sa banlieue proche. C'est aussi un très beau roman d'amour pas du tout à l'eau de rose. Quand le  narrateur tombe amoureux de Stella, la petite soeur de son meilleur ami Alex, il sait qu'il ne pourra plus jamais vivre loin d'elle. Mais ces idylles adolescentes sont parfois destructrices. Les  amants sont aussi amis et se connaissent mieux que des frères et soeur. Ce  roman est donc l'histoire du narrateur et de Stella, mais pas seulement. C'est aussi une analyse des clivages sociaux, de l'importance des apparences, des désastres causés par les non-dits. C'est un vrai beau roman dans lesquels nous découvrons qu'effectivement nos souvenirs sont des fragments de  rêves et peut-être aussi le contraire.

Les Argonautes

Un essai qui secoue les esprits et les idées reçues.

Quatrième de couverture

Les Argonautes, c’est d’abord une histoire d’amour. Deux êtres qui se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d’autres grandes questions résonnent : qu’est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ?

À la lisière de l’essai et de l’autofiction, Les Argonautes est à la fois amusant et indigné, souvent emporté, toujours brillant. Maggie Nelson nous y présente les penseurs qui l’ont aidée à vivre, Judith Butler, Susan Sontag, Gilles Deleuze ou Roland Barthes. Elle parvient à mêler histoire intime et réflexion, livrant un texte à nul autre pareil, brillant et solaire. Au fil de ses lectures, elle nous emmène en Floride sur la plage, au cabaret burlesque, dans une université de New York, dans le bureau d’un shérif en Californie, à la très kitsch chapelle de Hollywood… Et surtout, elle s’assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d’un corps par un autre.

Née en 1973, cette poétesse, essayiste et critique d’art américaine est l’auteur d’une oeuvre de non-fiction dans laquelle elle s’affranchit du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théorie critique, Maggie Nelson – dont le travail, est comparé à celui de Susan Sontag – a fait de ses questionnements sur la famille, le genre, la violence sexuelle, l’histoire de l’avant-garde et la philosophie des sujets de prédilection.

ADN

Encore un livre qui nous vient du Nord!

Un polar glaçant,extrêmement bien mené.

Quatrième de couverture

Elísa Bjarnadóttir méritait d’être punie. Elle devait payer. Mais quelle faute pouvait justifier une telle violence ? On vient de retrouver la jeune femme à son domicile, la tête en­tourée de gros scotch, exécutée de la façon la plus sordide. L’agonie a dû être atroce. Sa fille de sept ans a tout vu, cachée sous le lit de sa mère, mais la petite se mure dans le silence. Es­pérant l’en faire sortir, l’officier chargé de l’enquête se tourne alors vers une psychologue pour enfants. C’est sa seule chance de remonter jusqu’au meurtrier. Ce dernier n’a pas laissé de trace, juste une incompréhensible suite de nombres griffon­née sur les lieux du crime.
Alors que les experts de la police tentent de la déchiffrer, un étudiant asocial passionné de cibi reçoit à son tour d’étranges messages sur son poste à ondes courtes. Que cherche-t-on à lui dire ? Sans le savoir, il va se retrouver mêlé à l’une des séries de meurtres les plus terrifiantes qu’ait connues l’Islande.
Avec ce roman addictif et glaçant, au dénouement inatten­du, Yrsa Sigurðardóttir confirme son statut de reine du polar islandais.

Partager sur :

Partagez sur FacebookPartager sur X (Twitter)Partagez sur Pinterest

Voir mon site internet  
Cet e-mail a été créé avec Wix.‌ En découvrir davantage