J’entends parfois ce genre de commentaire lorsqu’on parle de l’utilisation de ces toutous robotisés pour briser l’ennui auprès d’aînés atteints de problèmes cognitifs et vivants en institution. Il faut d’abord dire qu’il y a des études qui montrent que ces outils d’interventions peuvent être efficaces pour réduire l’isolement, l’ennui et l’agitation. De plus, les animaux robotisés augmentent les interactions sociales. Les familles ont aussi une vision positive de ces animaux robotisés.
Toutefois, il est vrai qu’ils ne sont pas pour tout le monde. Les intervenants sont d’ailleurs en mesure d’établir facilement qui en retire des bénéfices par l’observation. Mon expérience montre aussi qu’un résident dont les proches sont très présents peut tout de même avoir un grand intérêt pour un animal robotisé. Je pense entre autres à madame Côté (le nom a été changé) qui même en présence de ses proches lors d’une activité très stimulante, garde son « chat » précieusement dans ses bras. Elle partage ce beau moment familial avec son chat! La vie est belle pour elle!
Est-ce une bonne idée d’utiliser ces toutous robotisés? Est-ce de l’infantilisation? Est-ce une atteinte à la dignité de ces aînés? Je vous dirais que ces questions philosophiques ont peu d’ancrage dans la pratique. Les résultats positifs concrets sont si clairs pour certains résidents, que l’analyse éthique nous oblige à privilégier la bientraitance.
Pour toutes personnes qui doutent de la pertinence du recours à un chat robotisé, il faudrait seulement que vous tentiez de retirer des bras le chat de madame Côté pour comprendre… Voici un exemple de chat robotisé
Pour en savoir plus, visionner aussi cette vidéo du CIUSSS de l’Estrie.