Plusieurs personnes de la profession infirmière se sentent frustrées lorsqu’elles doivent faire une intervention qui va à l’encontre de leur jugement clinique. Un bon exemple à ce sujet est la réalisation systématique de l’examen clinique post-chute en situation de fin de vie. En effet, dans plusieurs CHSLD, lors d’une chute d’un résident, on impose à l’infirmière de réaliser l’ensemble des tests neurologiques pendant 48h en post-chute et cela sans importance au contexte. Ainsi, une infirmière peut être obligée de réaliser des tests neurologiques (par exemple, tester la réaction pupillaire) pendant 48h à un résident qui va pourtant décéder de façon imminente. Ces évaluations dérangeantes vont perturber le confort du résident dans les derniers moments de sa vie. Autrement dit, le résident va détester ces évaluations neurologiques, les membres de la famille vont être perturbés par celles-ci et l’infirmière agira contre son jugement en se sentant obligée de les faire en raison d’un protocole strict … Ainsi, on peut se poser la question: « mais pourquoi ? »
Notre communauté de pratique sur les soins à l’aîné en centre d’hébergement vient de prendre position à ce sujet. Voici notre position