Nous le craignons... La crise identitaire, elle a bon dos, tout comme la très voisine crise économique d'ailleurs.
Sous prétexte d'une médiatique « défense de notre culture » on devrait accepter les cartels foireux, les toros épointés et boiteux, les spectacles plus musicaux que taurins et les discours de justification contenant tous sans exception « compte tenu du contexte financier... » ou encore « les arènes sont remplies plus par des spectateurs que par des aficionados » et même parfois « les novilladas sont déficitaires ». C'est trop facile...
Nous on s'y refuse ! Quitte à crever autant crever les armes à la main. Les corridas nous, aficionados, on les veut avec des toros, sans musique, avec des piques, des chevaux sans peto et des gradins à motié vident mais rempli par des aficionados qui aiment le combat plus que le spectacle, la lidia plus que le toreo, le cargar la suerte plus que le redondo et le volapie plus que le Julipie. En un mot, on veut que notre passion ne rougisse plus de ce qu'elle est, qu'elle assume son intemporalité et sa marginalité. Mais pour cela il faudrait que les décideurs taurins acceptent une seule et unique chose. Remettre au centre de la tauromachie... le toro. Limpio, bravo, encastado. C'est notre seule planche de salut !
Bref, en 2016 on sera à Céret et pas à Nîmes, et on continuera à ouvrir notre gueule pour le toro car on est aficionado... et on vous emmerde !
Bonne année de toros