Garder le lien...                       #11

Mardi 13 octobre 2015 se tiendra la réunion "bilan et perspectives" du Conseil Consultatif Taurin auquel la peña ne participera pas. Mais voilà en substance ce que nous avons pensez de la Madeleine taurine 2015...

 

Photographie de Laurent Larroque - vuelta de Rafaélillo et de son piquero Juan José Esquivel - 25/07/2015 - http://photaurine.blogspot.fr/ 

Le contexte : La peña s'est toujours astreinte à participer aux réunions pourtant stériles et soporifiques du Conseil Consultatif Taurin. Pour deux raisons : la première étant la volonté d'incarner un contrepoids à l'autosatisfaction, l'autosuffisance et l'immobilisme ambiant; deuxièmement étant de distiller des idéaux taurins à contre courant prônant la défense de la novillada piquée et l'intégrité du toro bravo avant toute logique commerciale.

Pour la préparation de la Madeleine 2015 une seule réunion de ce CCT a été programmée. Très, trop peu pour monter une feria digne des attentes de l'aficion. L'annonce des cartels le 11 avril 2015, confirmera les doutes de la peña au sujet de la Madeleine 2015. Elle se fera sans toros, sans originalité ni côtés betails, ni côté hommes. Du coup les membres de la peña se sentant en trop grand décalage avec l'idéologie taurine qui règne au sein de la Commission taurine et du peu de cas que l'on fait des désidératas de l'aficion locale, préfèrent quitter le CCT et re-couvrer ainsi leur liberté.

 

La vérité du sable : Sur 7 rendez-vous taurins que compte la Madeleine (hors portugaise), deux sont satisfaisants. Un rendez-vous toreriste le vendredi, et un rendz-vous toriste le samedi. Le reste est à oublier, d'ailleurs à l'heure où on vus écrit c'est probablement déjà fait !

 

Ainsi le bilan ne peut être que très, très mitigé. En effet, pour nous l'édition 2015, marque réellement une marche en arrière. Lors de la création du collectif Madeleine (2012), nous avions le sentiment qu'un travail pouvait s'engager afin que Madeleine soit la vitrine des différents courants de l'aficion montoise. Trois ans après, il ne reste plus grand chose de ces espoirs. Sur les sept spectacles à l'espagnole que compte Madeleine 2015, seulement un n'est pas issu de l'encaste Domecq. Deux sur cinq se revendiquent du courant « toriste » mais un sur ces deux est malgré tout issu de l'encaste Domecq !

 

Le vif du sujet, le toro : Les toros de Garcigrande et de Juan Pedro Domecq que nous n'appelions pas de nos vœux ont été, à nos yeux, indignes de défiler dans une arène de première catégorie comme le Plumaçon. Ils sont à eux seuls responsables d'un début de Madeleine bien pâle. Nous émettons le souhait de ne plus les revoir dans les éditions à venir. Eux ainsi que les autres toros émanant du cercle des élevages commerciaux que l'on retrouve dans 90% des ferias françaises et espagnoles.

La Commission Taurine montoise souhaite que le Plumaçon trouve son identité dans le fait de présenter des cartels où figuras et toros de respect se cotoient. La simple présence des ces deux élevages en 2015, fait largement vaciller cette volonté. Nous souhaiterions inclure à ce premier point les Victoriano del Rio. On ne reviendra pas sur le succès « toreriste » indéniable de cette course. En revanche, il est nécessaire à nos yeux d'y apporter un bémol « toriste ». Le lot de ce mano a mano, préparé avec soin et minutie, est indigne de présentation. Même pour les courses toreristes nous émettons le souhait que la présentation demeure constante et irréprochable.

Les Cebada Gago était un élevage plébiscité par les peñas. Certes. Mais de là à les présenter sur un créneau toriste, il y a un fossé.

La course fut bonne. Certes. Mais la question que l'on doit se poser est si ce succès est réellement dû à la présence en piste des Cebada ou à la volonté des hommes en piste ce jour là ?Pour nous il n'y a aucune raison pour reprogrammer les Cebada en 2016.

 

Enfin, il nous apparaît clair que les Victorinos Martin sont une bonne fois pour toute à mettre de côté. Le lot envoyé à Mont de Marsan est indigne du lien qui uni le Plumaçon et l'éleveur et son élevage. Nous avons vécu la course de dimanche comme un désaveu, une trahison. Il sera donc nécessaire d'explorer d'autres contrées afin de redonner à Madeleine le dimanche toriste qu'elle mérite.

 

Poursuivons avec les hommes : L'engagement de Urdiales sur la course du mercredi est, pour nous, une hérésie. Urdiales impose de toréer sur autre chose que du Victorino Martin, ne l'engageons pas. Nous aimons Urdiales. Bien sûr ! Mais nous l'aimons quand il combat des toros-toros, pas quand il balbutie une tauromachie abstraite devant des toritos fades et sans intérêt.

Il nous apparaît nécessaire de mettre en exergue la nécessité de l'exigence quand à la mission de la Commission Taurine. On ne peut pas se satisfaire de petits arrangements. Quand on voit comment la Commission Taurine a su chiader son mano a mano, on ne peut qu'être surpris et déçus à la découverte de cartels moins peaufinés.

La présence de Padilla commence à lasser. Padilla fut un torero honnête engagé qui savait donner au public ce qu'il attendait de lui. Aujourd'hui, ses « actuaciones » ne sont, à nos yeux, que d'éternelles répétitions de moments frisant la tauromachie de pueblo.

La présence de Thomas Dufau est incontestable. Si nous à Mont de Marsan on ne ne le soutient pas qui le fera ?

 

Les novilladas se meurent : La non piquée a été gâchée par la présentation et la faiblesse des novillos de casanueva. La piquée par la fadeur des Camino de Santiago.

Si la Commission Taurine souhaite valoriser l'élevage français à travers ces deux spectacles, pourquoi pas. Dans cette optique allons chercher le sang. Du Pedrajas chez l'Astarac (même propriétaire que le Camino de Santiago), Santa Coloma / Parladé chez Pages Mailhan, Pinto Barreiros chez Yonnet, formule en novillada concours, etc. Il nous a souvent été rétorqué que l'intérêt du public pour ces manifestations était en baisse. Proposer un bétail de qualité et de respect semble être une piste à suivre pour revaloriser ces spectacles essentiels à l'aficion et à sa pérennisation.

 

Bref ...: le manque général d'originalité dont a fait preuve la Madeleine 2015 nous dérange. L'avenir d'une feria comme la nôtre nous apparaît résider dans la recherche d'audace et de nouveautés aussi bien côté toros que toreros. Or en 2015, aucune présentation niveau toreros et une seulement côté toros si tant est que Cebada Gago soit encore une originalité dans le Sud Ouest ! C'est à notre avis dans ce domaine que la Commission Taurine aura le plus de travail afin de préparer l'édition 2016.

 

A voir ce qu'il en sortira... 

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