Des chercheurs de la Hollande ont émis l’hypothèse qu’en améliorant le sommeil, ils pourraient diminuer les cas de delirium. Le manque de sommeil étant un facteur de risque reconnu du delirium. Or, jusqu’à 50% des éveils nocturnes des patients des soins intensifs sont causés par le bruit. Ce dernier est causé principalement par les alarmes et les discussions entre les membres du personnel. Ces chercheurs ont donc mis en place les interventions suivantes pour diminuer le bruit : éliminer certaines alarmes, diminuer l’intensité des alarmes, éliminer les conversations non cliniques au chevet des patients, fermer la porte des chambres et fournie des bouchons aux patients. En réalisant ces interventions, ils ont réduit l’intensité du bruit et ceci a eu pour résultat de diminuer l’incidence du delirium et aussi le recours aux médicaments sédatifs (n=421).
À la fin de l’étude, le bruit était d’environ 45 décibels la nuit. Quelle est la performance de votre milieu clinique à l’égard du bruit ? Vous pouvez facilement le tester avec votre téléphone intelligent. En effet, plusieurs applications gratuites existent pour mesurer l’intensité du bruit. J’ai 76 décibels dans mon bureau en ce moment !