Un "torchon" édité par une association de "distributeurs de tracts"... |
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Il ya trois semaines jours pour jours commençait la Madeleine 2016. Trois semaines plus tard, il faut bien ça, nous livrons en quelques lignes notre sentiment sur la Madeleine taurine. Les mots peuvent parfois parraître durs, sonner acides, mais ceux que vous lirez sont issus d'un consensus qui ne fut pas une mince affaire à obtenir... |
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2016 restera comme l'année où Madeleine a replongé. Replongé dans ses vieux démons, se contentant de présentations insuffisantes, se satisfaisant de gestes taurins anecdotiques et se dérobant devant ses responsabilités. Une « Madeleine équilibrée », certes mais toujours du point de vue des hommes. Comment affirmer la même chose après les défilés de toros auxquels nous avons assistés. Les toros sont les seuls acteurs de la tauromachie qui ne retirent aucun bénéfice à leur présence dans une arène. Les aficionados non plus me direz-vous, certes nous nous finançons...et franchement financer la Madeleine 2016 ça fait mal par où ça passe ! Photo Philippe WARGNIER - Pique à l'envers corrida Miura Mont de Marsan 24 juillet 2016 |
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Des toros ? Mais quels toros ! Avant que nos fêtes ne commencent les décideurs taurins montois étaient non seulement dithyrambiques sur ce qu'ils avaient réussi à "monter" (sic) mais également très prompts à défendre leur "philosophie". « À Mont de Marsan, c'est la présentation et le soin que nous mettons à choisir les lots de toros qui prévaut à toutes exigences. » Après avoir vu ces toros d'Alcurrucen imprésentables et invalides, ces toros de Nuñez del Cuvillo lassant par leur commodité et leur physique minimaliste, ces toros de Fuente Ymbro meilleurs pour la daube que pour la tauromachie, que les toreros eux-mêmes fustigent, et enfin ces Miura scandaleux, il est difficile de le croire. Et comme si ça ne suffisait pas, on vient nous expliquer dès le lendemain matin, dans la presse locale, que les toros n'étaient pas invalides, boiteux, aux cornes douteuses et aux comportements plus proche de la poule que du toro de combat, que nous pauvres andouilles qui finançons cette farce, nous n'y comprenons rien. Que eux, qui ont des badges, comprennent la différence entre « invalide » et « ankylosé » ! Franchement. C'est ça le respect de l'aficion ? La moindre des choses aurait été d'assumer la réalité sans prendre le public fidèle du Plumaçon pour des ignares.
Un torisme déficient
Cela fait quelque temps que nous mettons toute notre énergie à faire entendre à la commission taurine que sa définition du torisme est incomplète. Aujourd'hui, on en a la double preuve. S'obstiner à prendre du Domecq bodybuildé pour le créneau toriste est une gageure. Non seulement pour l'aficion montoise mais également pour le devenir de la fiesta. Sur les deux courses, que compte la Madeleine, dédiées à la sensibilité toriste, une est constamment réduite à afficher un sang Domecq (Fuente Ymbro, Cebada Gago). Proposer une vraie offre toriste sans la volonté d'aller chercher le sang est l'aveu d'une incapacité à aller au campo pour dénicher les élevages un peu plus confidentiels qui s'astreignent à élever contre vents et marrées les sangs Veragua, Santa Coloma, Saltillo, Atanasio, Vega Villar, Pinto Barreiros entre autres. De plus, faire du torisme de renom est incontournable. Mais ça n'est légitime que s'il y a diversité. Depuis que cette Commission Taurine Extra Municipale (CTEM) « drive » le Plumaçon on tourne en alternance autour des mêmes noms : Victorino, Miura, Miura, Victorino... Il y a d'autres noms retentissants que les montois attendent de voir ou de revoir : Cuadri, Adolfo Martin, Murtreira Grave, Los Maños, Flor de Jara, Escolar Gil... par exemple. |
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Mais qu'est-ce qui bloque à ce point ? Si le problème est le prestataire qui a une vision étriquée, soit, l'appel d'offre est proche essayons quelqu'un d'autre. Si c'est la CTEM qui est incapable de proposer autre chose, soit, la démission est la solution. Cela permettrait de redistribuer les cartes, non pas pour le plaisir de ne plus voir certains pavaner leur incompétence dans le callejon montois, mais juste pour pour pemettre la survie de notre passion, de notre arène, de notre âme. L'ego ça se répare, l'aficion et la réputation d'une arène ça se perd à jamais ! Au revoir président Comment une arène comme Mont de Marsan a-t-elle pu tomber aussi bas dans le ridicule, l'ingérence et les arrangements entre amis ? Là encore les mots sont durs, certes, mais les faits sont là... Ce palco interchangeable qui « pilote » toute la Madeleine fut un réel fiasco ! A ce stade, le doute peut exister : soit c'est de l'incapacité, soit c'est de la soumission, mais dans les deux cas c'est indigne de Mont de Marsan. Quand on monte au palco d'une arène on se doit d'être indépendant, libre ! Libre de changer un toro, libre de refuser les oreilles, libre de ne pas faire jouer la musique, libre d'aller voir les cuadrillas pour leur dire qu'ici les piques ça se monte à l'endroit (cf photo ci-dessus), libre de demander à la banda de ne pas jouer sur la sortie des toros... bref, libre de ne pas monter au palco si on est le pantin de l'organisation ! Une présidence de course c'est le garant du sérieux de notre passion. C'est une mission qui confine au respect de la tauromachie et de l'aficion qui paie chèrement sa place, et qui n'implique en aucun cas quelconque devoir vis à vis de l'organisation ! Ouffff !!! on a gardé les novilladas
Il faut finir par une note positive. Car il y a du positif. Les novilladas ! La non piquée fut intéressante par le bétail. Le meilleur novillo a gagné, dommage qu'il n'en ait pas été de même pour les novilleros (un seul coupe une oreille et pourtant ce n'est pas lui qui est plébiscité par les « experts » des peñas, comment voulez-vous éduquer le public ?). Pour la piquée, nous militions pour le retour à 6 novillos, pour l'intégrer à l'abono et pour lui trouver une autre place. Force est de constater que ça a marché. Certes nous étions en désaccord sur la nocturne, et sur le fer choisi, mais force est de constater que le résultat est là. C'est encourageant ! Pour ce qui est du positif ça s'arrête là côté taurin. Reste maintenant à voir comment les décideurs taurins montois tireront les leçons de ces (trop nombreuses) déceptions. |
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