Et les arènes sont pleines...
A une semaine jour pour jour de l'annonce des cartels montois, le gargarisme, l'autosatisfaction et l'onanisme taurin sont déjà à l'ordre du jour.
La Madeleine souffre d'une telle "aura" que maintenant on peut prévoir avant même l'annonce des cartels que l'édition avenir sera une pure réussite, à l'image des 7 éditions précédentes.
A Mont de Marsan comme à Nîmes on sait communiquer. A Mont de Marsan comme à Nîmes on sait créer le buzz. A Mont de Marsan comme à Nîmes on sait faire beaucoup de bruit avec un tout petit pétard. A Mont de Marsan comme à Nîmes on a Simon Casas et on s'arrange avec la vérité.
A Nîmes, on annonce fièrement que les carteles 2015 sont placés sous le signe de la "diversité des encastes"(sic) alors à Mont de Marsan on annonce que la Madeleine 2015 sera sur mesure, que les aficionados montois sont beaucoup moins cons qu'ailleurs, que les toros sont beaucoup mieux choisis, que l'histoire du Plumaçon est respectée et que surtout, surtout... les arènes sont et donc seront pleines !
En revanche, ce qu'on oubli de dire, à Nîmes comme à Mont de Marsan comme dans trop de villes taurines d'ailleurs, c'est que le manque d'originalité et la recherche de certitude dont font preuve les frileux organisateurs taurins et autres présidents de commissions taurines, conduit notre passion à une uniformité mortifère, une banalité lassante et donc à une extinction programmée.
A Mont de Marsan, comme ailleurs, on ferme les yeux sur une aficion vieillissante et déliquescente qui se regroupe 2 fois dans l'année sous l'égide d'un soit disant Conseil Consultatif Taurin, ayant pour seule utilité de légitimer des choix déjà actés en amont entre le prestataire et la mairie.
A Mont de Marsan, comme ailleurs, on élude la question des novilladas piquées, qui sont montrées du doigt comme déficitaires au lieu d'être maintenu coûte que coûte pour le rôle primordial qu'elles tiennent : celui de proposer un accès à notre passion aux générations futures.
A Mont de Marsan, comme ailleurs, on devient amnésique lorsque l'on parle du passé. Les arènes sont pleines certes mais les courses ne se valent pas pour autant. Seules les courses du week-end et ce depuis 7 ans, celles désignées comme "toristes", amènent l'émotion taurine la vraie à la base de l'aura tant louée. Pour preuve, l'an dernier Canal + toro s'est déplacé, non pas pour Juli, Mazanares ou Morante, mais bel et bien pour les toros de Victorino et de Miura.
A Mont de Marsan comme ailleurs, on dit ce qui nous arrange car on n'a pas les couilles d'affronter le système !
Bref à Mont de Marsan, en 2015 il y aura une "Feria" de toros, de toute façon triomphale, avec un Plumaçon assurément plein à craquer, mais pour combien de temps encore...
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