Une recherche clinique réalisée aux États-Unis et aux Pays-Bas (n=1557) s’est intéressée à cette question, car plusieurs résidents atteints de multimorbidité ne répondent pas toujours efficacement aux antibiotiques.
Les résultats de l'étude démontrent que le taux de mortalité était plus influencé par le statut hydrique que par l’utilisation d’un antibiotique. En effet, chez les résidents bien hydratés, le fait de donner ou pas un antibiotique n’affectait pas le taux de mortalité (24% versus 22%). Par contre, chez les résidents déshydratés, l’antibiotique diminuait le taux de mortalité qui était de 44%. Mais dans le pire des cas, les résidents déshydratés et sans traitement antibiotique, le taux de mortalité était de 81%.
Il est donc clair que l’aspect le plus important est d’assurer une bonne hydratation aux résidents. Selon cette étude publiée dans le JAMDA, si l’hydratation était toujours optimale, la prescription d’antibiotique deviendrait inutile dans ces cas.
Quel était le groupe le plus déshydraté dans cette étude ? Sans surprise, le groupe des résidents les plus dépendants pour l’aide à l’alimentation… Ainsi, auprès d’un résident atteint d’une infection pulmonaire, il est urgent que le personnel infirmier ajuste l’intensité des soins, modifie le PTI et informe rapidement l’équipe soignante de la situation afin de mettre en place des mesures d’hydratation adéquate.
Pour revenir à la question, si vous êtes l’aîné en question, je vous encourage
à choisir le verre d’eau! Heureusement, personne ne devrait être devant ce choix.