1 - Des témoignages alarmants

Les autorités Tchétchènes ont lancé, depuis la fin mars, une opération de répression contre les homosexuels et les personnes soupçonnées de l’être. Plus d’une centaine de personnes, des hommes âgés de 16 à 50 ans, ont été arrêtées, torturées, et sont détenues dans des « prisons secrètes » du pays.

D’après les témoignages, les détenus sont torturés et contraints de livrer les noms d’autres homosexuels de leur entourage (sources : Novaïa Gazeta). Les autorités tchétchènes mises en place par Vladimir Poutine réalisent une purge.

Le gouvernement tchétchène se défend des accusations : “Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la République. L’homosexualité n’existe pas ici.”, ou encore “Si ces personnes existaient en Tchétchénie, la loi n’aurait pas à se soucier d’eux, vu que leurs propres parents se seraient déjà occupés définitivement de leur cas.” (Alvi Karimov, porte-parole du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov).

Le silence médiatique en France et l’inaction du gouvernement est préoccupante.

"Il se lève et désigne un tuyau de radiateur. « Ils m’ont battu avec ça. » Muslim – c’est le prénom qu’il s’est choisi – se rassied, de plus en plus nerveux. « Ils m’ont d’abord cassé les côtes, puis ils ont placé des pinces métalliques sur le lobe de mes oreilles pour m’électrocuter. » Il continue : « On ne nous donnait pas à manger non plus. La seule chose qu’on nous permettait, c’était de prier et, quand on priait, alors on avait de l’eau. » Son calvaire a duré une semaine."

2 - Des réactions tardives

Certaines personnalités politiques françaises ont réagi, notamment via Twitter, comme Benoît Hamon, ou encore Emmanuel Macron.

Jen-Luc Mélenchon, quant à lui, s'est exprimé sur le sujet lors de son meeting à Lille le 12 avril, en rappelant que l'homosexualité est réprimée dans 75 pays, dont 13 où elle est passible de la peine de mort.

D'autres politiques, tels que Philippe Poutou, ou encore Cécile Dufflot, ont dénoncé les violences envers les homosexuels en Tchétchénie.

3 - Le Centre LGBT de Touraine se mobilise

Le Centre LGBT de Touraine a donc interpelé les élus et dirigeants français pour que le gouvernement fasse pression sur les autorités tchétchènes.

Des courriers relatant les faits et les inquiétudes du Centre LGBT de Touraine ont été envoyés aux élus du département.

Pour se faire entendre et ne pas laisser ces crimes invisibles, le Centre LGBT de Touraine en partenariat avec avec Osez le Féminisme, le Planing famillial, David et Jonathan, Amnesty International et Sos Homophobie organise  un rassemblement le mercredi 26 avril, à partir de 18h30, sur la Place Plumereau, à Tours.

Vous pouvez également signer la pétition pour ouvrir une enquête sur les massacres et tortures des homosexuels en Tchétchénie :

Mickael Achard 

& Marie Jeanne Petrix

Co-Présidents