Flashback: les Nations Unies ont 70 ans! 

Le Gouvernement de l’Union des Comores et le Système des Nations Unies ont célébré la Journée des Nations Unies le jeudi 22 octobre 2015, au Palais du Peuple de Hamramba, à Moroni. Cette année, la Journée des Nations Unies était l’occasion de revenir sur les 70 ans de l’organisation.

Créée en 1945 au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cela fait 70 ans que l’Organisation des Nations Unies effectue un travail de médiation politique et de maintien de la paix, définit et promeut les droits humains, supporte l’autonomisation des femmes, contribue à protéger, abriter, guérir et éduquer les plus vulnérables. Retrouvez 10 façons dont l'ONU agit pour relever les défis mondiaux en cliquant ici.  

En Union des Comores, la célébration de cette journée a été marquée par les discours du Ministre des Relations Extérieures et du Coordonnateur Résident des Nations Unies. La problématique des sacs en plastique a occupé une place importante lors de cette journée: Leo Heileman a assuré le soutien de l'organisation pour toute initiative visant la disparition des sacs en plastique, qui polluent massivement l'archipel.

Une exposition photographique présentant les moments forts de l'ONU au cours de ses 70 ans était ouverte au public, ainsi qu'une exposition de stands présentant les réalisations accomplies par le pays avec l'appui du Système des Nations Unies. 

De l'énergie solaire pour Itsamia, Mwali

Être une femme, habiter dans un village, avoir plus de quarante ans et être illettrée, ce sont les étonnantes et innovantes conditions requises pour intégrer l’institut de formation de 6 mois en Inde, au Barefoot College de Tilonia. Celui-ci forme les femmes à l’installation, l’entretien et la maintenance des panneaux solaires. Zoubadou Abdou, Chamsane Halifa et Faida Bakar, toutes trois originaires d’Itsamia ont été sélectionnées. Revenues au village, elles partagent désormais leur expérience et participent ainsi activement au développement économique et écologique de leur village. 

Retrouvez les détails de ce projet d'électrification solaire du Small Grant Program dans la vidéo ci-dessus et sur le site web du PNUD. 

Portrait de femme: rencontre avec Haina, chargée de formation du Corps de la Paix

« Je m’appelle Haina. Je suis des Comores : ma mère vient d’Anjouan, mon père de Mohéli, mais je suis née et j’ai grandi en Grande Comore. J’ai obtenu un Master 1 en linguistique à Madagascar et je poursuis actuellement une formation pré doctorale sur les droits de la femme du point de vue de la littérature anglophone. J’ai toujours eu une immense passion pour les langues puisque j’ai grandi en parlant trois dialectes à la maison.

Je travaille avec le Corps de la Paix, ici à Moroni, où je suis chargée de programme et de formation. Je décide du contenu de la formation des volontaires, notamment en ce qui concerne tous les aspects de la culture comorienne, et je me charge de trouver des enseignants pour leur dispenser ces formations.

Si je m’intéresse aux droits de la femme, c’est que je trouve que la fille n’est pas assez valorisée, ni aux Comores, ni plus généralement en Afrique. On a tendance à minimiser le problème dans notre pays car on n’observe pas de phénomènes que l’on peut voir dans d’autres pays comme la mutilation génitale par exemple, mais le problème est bien là, ancré dans notre culture : dans notre façon de réagir, de penser, de faire croire à la femme qu’elle est fragile, et que de faire le anda et faire des enfants est une fin en soi.

C’est une des raisons pour lesquelles je porte moi-même le hijab : je ne veux pas que l’on m’identifie par mon apparence physique mais plutôt par mes qualités intellectuelles. C’est également une invitation à dépasser les stéréotypes sur les musulmanes voilées et une preuve que l’on peut être musulmane, voilée, et libre et féministe à la fois.

Je n’ai pas de solution miracle pour aller vers l’égalité des sexes, mais je pense qu’il faut inculquer aux enfants et aux jeunes qu’ils peuvent être bien plus que simplement réduits à être une fille, un garçon, ou un bon élève. C’est pour cela que je les aide à identifier leurs passions en développant des activités extrascolaires dans un environnement où ils peuvent interagir avec l’autre sexe et s’exprimer librement. J’en fais mon cheval de bataille à long terme. En effet, j’aspire au concept de leadership transformationnel et j’espère un jour créer ma propre association qui aura pour objectif d’aider les jeunes à réaliser tout leur potentiel. »

Redynamiser le Ministère de la Production 

Consciente que la performance des institutions constitue un enjeu majeur de gestion du développement, redynamiser le ministère de la Production, de l’environnement, de l’énergie, de l’industrie et de l’artisanat est aujourd’hui au cœur des préoccupations de Mme la Ministre Siti Kassim.

Facilitée par le PNUD, une retraite stratégique regroupant une cinquantaine de participants s'est tenue à Moroni les 26 et 27 octobre. Cette retraite avait pour objectif d’analyser, selon une démarche participative, les goulots d’étranglement sur le plan organisationnel et fonctionnel qui entravent l’accomplissement des missions dévolues au ministère. Cette retraite stratégique permettra au ministère de la Production et de l’environnement  de développer des outils menant à la  création d'un environnement propice à l’instauration des principes de redevabilité et de la culture de gestion axée sur les résultats.