Vous recevez cette newsletter car vous avez rencontré Lucie, Adeline ou Marie, et que vous pourriez être intéressé(e) pour avoir des nouvelles du projet Tero Loko qui vise à créer un lieu de vie et de travail pour personnes réfugiées autour de Grenoble. |
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EDIT'O LOKO TERO LOKO est née ! C’est le 27 mars 2017 que notre association a vu le jour. On ne vous parlera ni taille, ni poids, mais objectifs et actualités de notre dynamique : l'envie d'agir pour un monde plus ouvert et plus accueillant. Agir pour un monde où la solidarité, la rencontre et l’enrichissement mutuel dépasseront les frontières. Cette idée a pris racine, petit à petit, au gré des rencontres et des échanges. Le collectif qui porte le projet s’est vite étoffé. Plusieurs bénévoles sont venus prêter main forte à Adeline, Marie et Lucie qui coordonnent TERO LOKO, soutenues et accompagnées depuis leurs débuts par Emmaüs France et Alter’Incub. |
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Et ce projet, c'est quoi ? Donner les moyens à des réfugiés, mais aussi à tout autre public en situation de fragilité de se reconstruire et de s’insérer dignement et durablement sur un territoire tout en participant à sa dynamisation. Quand l'asso aura pris un peu plus de poids, TERO LOKO facilitera l’accès à un habitat digne et durable, la création de liens sociaux et l'insertion par l'emploi : on parle déjà de maraîchage et de boulangerie biologique… N'hésitez pas à partager notre newsletter et à parler de notre projet autour de vous! |
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Bonne nouvelle ! Nous avons désormais un site www.teroloko.com et une page Facebook @teroloko, vous y trouverez de plus amples informations sur le projet, son actualité, ses partenaires, notre parcours... |
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| | Recherche de lieu Nous nous sommes lancées en début d’année dans la recherche d’un lieu comprenant bâti et terre agricole afin de donner vie au projet de l'association. La zone géographique est délimitée par un temps de trajet d’environ une heure à partir de Grenoble. Nous prospectons dans les départements de l’Isère, de la Savoie et de la Drôme. Nous recherchons un lieu en zone péri-urbaine ou rurale avec un réseau de transport permettant l’accès à différents services : école, alimentation, réseau de santé, administration... Nous creusons quelques pistes de lieu, mais rien n'est sûr pour le moment... si vous avez des idées de lieu mais aussi si vous connaissez des personnes qui pourraient nous aiguiller pour trouver la perle rare, contactez-nous ! | | |
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| | Un projet co-construit La définition du projet a bien avancé. Nous avons pu préciser les besoins auxquels vont répondre le projet durant différents rendez-vous auprès d’une trentaine d’acteurs-clés : acteurs de l’hébergement, de l’asile, de l’insertion mais aussi de l'agriculture ou de la boulangerie. Que de chouettes rencontres, qui nous ont permis de remplir nos valises de conseils, soutiens, réflexions et outils pour la suite du voyage ! Nous entamons depuis quelques mois la co-construction du projet, qui vise à impliquer les différents acteurs intéressés (citoyens, partenaires, habitants du territoire…). Nous avons mis en place un comité de pilotage ainsi que différents groupes de travail par thématiques : qu’est-ce que l’intégration et quels mots employer ? Quelles stratégies pour trouver un lieu ? Nous avons la chance de compter dans nos groupes de travail plusieurs personnes réfugiées dont le point de vue est enrichi par leur expérience migratoire et d'insertion en France. | | |
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Les mains dans l'pétrin Alors que l’hiver touchait à sa fin, Lucie a pris la direction de la Motte-Servolex pour commencer sa formation en maraîchage biologique. BPREA pour les intimes, ou brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole pour les novices. Pendant neuf mois elle alternera les cours de gestion et de techniques agricole avec la pratique au sein d’une exploitation : les jardins de Malissole à Varces, dans la métropole grenobloise. Pendant ce temps, Adeline a les mains dans le pétrin et réalise régulièrement des fournées de pain dans le four à bois de ses voisins. Pour affiner sa pratique, elle réalise différents stages : au pain des Cairns ou à la ferme de Sainte Luce notamment. |
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Tero Loko ? Ces deux mots sont issus de l'Espéranto, une langue inventée pour faciliter le dialogue entre les peuples. Tero signifie Terre. Terre d'exil, Terre natale, mais la Terre n'est-elle pas le seul lieu auquel chaque homme peut se revendiquer d'appartenir? Elle possède donc un dénominateur commun qui lie intrinsèquement les Hommes. Terre de cultures agricoles, Terre de rencontres entre les cultures ont aussi la part belle dans notre projet. Aussi, le terreau (Tero), dans son sens figuré, est un milieu favorable à l'épanouissement, ce que l'on souhaite à tout un chacun sur le lieu. Loko se réfère au lieu, à la destination et donc dans notre perspective à la migration. Peut-on alors parler ici de terre de destination ? Celle où l'on arrive mais pas seulement. Celle où l'on se reconstruit, où l'on se réinvente pour dessiner une nouvelle destination au plus près de l'itinéraire imaginé et souhaité par l'individu. |
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Que vous ayez envie de suivre les actus du projet, de participer à un évènement de temps en temps ou de vous investir un peu, beaucoup, passionnément, à la folie pour ajouter votre pierre à l'édifice, vous êtes toutes et tous les bienvenu(e)s pour participer à l'aventure Tero Loko ! |
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REGARDS CROISES SUR LE PROJET |
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Regards croisés sur le projet de deux bénévoles de Tero Loko : Dyala, réfugiée syrienne, également bénévole à l’ADA (Accueil Demandeurs d’Asile), et Anne-Sophie, agricultrice près de Grenoble. |
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Dyala : « Ce qui est intéressant dans le projet Tero Loko, c’est le fait de mettre au centre du projet la notion de réciprocité dans l’accueil et la rencontre. C'est un espace où on va donner une chance à un échange inter-culturel et à une meilleure connaissance de l’autre. Le problème quand on est étranger c’est l’isolement. La langue est la première barrière entre le réfugié et les citoyens de ce nouveau pays d'accueil. Après, il y a la question du travail, et les lois du pays en général. On veut travailler mais on ne sait pas comment s’y prendre. Un projet comme Tero Loko peut donner une chance à cette envie de vivre et de continuer à vivre auquel le réfugié aspire dans un pays d’accueil. La France est un pays qui a beaucoup de diversité culturelle et ethnique. Cette diversité est belle si on se donne le temps et les moyens de lui donner une chance de s’épanouir. J’ai l’habitude de cette diversité : en Syrie il y a un mélange ethnique, culturel et religieux historique et très riche qu'il est très important de conserver. Il faut soutenir des projets comme Tero Loko pour donner une chance à la société française de faire connaissance avec ce mélange culturel qui la compose.» |
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Anne-Sophie : « Ce qui me parle dans ce projet c’est l’aspect “d’intégration” par la ruralité. J’entends l’intégration comme la possibilité de pouvoir participer à la vie de la société, de pouvoir s’investir et vivre dans cette société et de rencontrer des gens. L’activité rurale est très restructurante : on est en contact avec la terre, la nature, les éléments. L’activité agricole a toujours fonctionné avec des émigrés. Ils ont toujours fait partie de la ferme. Aujourd’hui d’une part il y a un déficit de main d’oeuvre et d’autre part ceux qui travaillent dans le monde agricole ne sont pas respectés comme ils le devraient. Alors qu’il y a une vraie place pour eux dans notre société. Pour moi le plus grand frein à l’accueil en France, c’est le fait qu’on ne puisse pas se rencontrer, il y a un vrai manque d’espaces de rencontre. Il faudrait beaucoup plus d’interaction dans l’accueil et arrêter de considérer ces personnes comme une problématique mais plutôt comme une richesse.» |
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A l'occasion de la journée mondiale des réfugiés et pour faire suite au groupe de travail sur les questions d'intégration et d'insertion, Floriane Buisson, de l'association ACCOLADES, nous propose d'animer un temps de réflexion et d'échanges pour questionner notre rapport à l'interculturalité. Nous aborderons principalement les notions de culture(s) et d'identité(s), parce qu'accueillir et rencontrer l'autre, ça commence par connaitre son propre cadre de références ! Ce sera aussi l'occasion de se retrouver avant l'été et d'échanger sur les actualités du projet autour d'un verre. |
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