LE RECUERDO - La lettre #25 Un "torchon" édité par une association de "distributeurs de tracts"... |
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Pour une poignée d'abonnés... notre bilan de Madeleine 2018 |
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.... que serions-nous prêts à faire ? Combien de couleuvres serions-nous prêts à avaler ? Combien de petits arrangements avec l'éthique et les valeurs taurines serions-nous prêts à consentir ? Combien de petits mouchoirs disposerions-nous sur nos principes d'aficionados ? Jusqu'où serions-nous prêts à aller pour draguer ce public récréatif et volatil prompt à "remplir" nos arènes ? 10% d'augmentation sur les abonos ressemble à une victoire, un rêve que de nombreuses arènes souhaiteraient réaliser ! Ces 10% d'augmentation, c'est le grâal des organisateurs taurins, l'argument suprême et inattaquable qui justifie à lui seul une programmation, un bilan et une orientation. Or, ces 10%, cette poignée, d'abonnés supplémentaires, ne traduit en rien la vérité de l'arène que nous avons tous observée... |
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Le lot de La Quinta du vendredi est une vraie satisfaction. On était les premiers à émettre des réserves sur cette course. En effet, le lot de 2017, ne nous avait pas franchement convaincu. Un peu en demi-teinte, un peu trop loin de ce que l'on est en droit d'attendre, sur le plan du comportement, du sang Santa Coloma. Un peu trop proche de ces toros "modernes" dont la tauromachie actuelle foisonne, raffole et indulte à tours de bras. Les La Quinta de 2018 ne furent pas décevant. Loin de là. Ils furent captivant de bout en bout, couvrant le manso au brave avec une forte dose de caste offrant une tarde de toros variée, soutenue et entretenue. |
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La seconde (donc dernière) satisfaction, fut le travail d'Octavio Chacon, sur son premier Dolores, "Burgales" n°28 le dimanche. Pourtant protesté (!!!) pour sa mansedumbre, cet authentique "manso con casta" reçu une lidia taillée sur mesure par Chacon, qui malheureusement fut privé d'une oreille de poids par un "pinchazo" à son premier essai. |
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Les "Figuas", El Juli et son Julipie en tête, s'appliquant à éroder méthodiquement la tauromachie, saignant froidement l'éthique taurine, tordant les perceptions afin d'en imposer de nouvelles plus clémentes et faciles, quitte à vider de son sens et la laisser exsangue (dans un futur qui se précise de plus en plus) une tauromachie que l'on nomme pudiquement « moderne » là où nous tous, nous la dirions moribonde. La tauromachie est ainsi redéfinie et le Plumaçon n'est en rien étranger aux chroniques de ce temps où tauromachie rime avec ennui, monotonie et agonie. |
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Les toros d'abord, ne sont plus dans l'air du temps. Ceux de Garcigrande/Domingo Hernandez du mercredi et de Nuñez Del Cuvillo du samedi en furent des exemples criants. Ils étaient les stéréotypes des toros de demain. Ceux qui fouleront dans un futur proche le sable de nos arènes où se bousculeront des festivaliers inconséquents venus se divertir, entre deux bières sans alcool, devant un spectacle « familial » au cours duquel des bêtes à cornes rebaptisées « toros de corrida » (car toros de combat ça faisait trop tauromachie de l'ancien monde), ne seront ni piqués, ni banderillés et tués, vous n'y pensez même pas. Finies les pratiques barbares des assassins arriérés assoiffés de sang se délectant de la souffrance d'une pauvre bête ! Ah, la tauromachie de demain... on a hâte ! L'organisation ensuite, qui, frustrée de son impuissante complicité avec le système, imprime sur les présidences, les répertoires des bandas, les choix des abonnés, la teneur des novilladas, une autorité caricaturale et nauséabonde tout en se retranchant fièrement derrière une poignée d'abonnés supplémentaires, sorte de totem d'immunité à toutes formes de critique. La musique, enfin, qui, par un onanisme orchestré, impose à chaque course, à chaque faena, a chaque toro, à chaque moment de la feria taurine, créant des instants artificiels de vulgarité quotidienne tendant à l'indécence la plus ordinaire. Le Plumaçon fêta donc aussi ostensiblement que sous la contrainte, une retraite aussi méritée qu'ardemment attendue. Comme chaque année, nous tirons une sonnette d'alarme qui malheureusement reste muette puisque ne déclenchant aucune réaction. Le Plumaçon s'enfonce d'année en année un peu plus dans les bas-fonds d'un système taurin égoïste et irresponsable. Irresponsable car tout le monde sait mais personne n'ose réagir. Pire quand on ose, on est catalogués, conspués, marginalisés. Mais si c'est le prix de notre liberté... |
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On n'a pas tous les jours 17 ans... le 29 septembre, ouvert à tous |
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Le samedi 29 septembre 2018, la Peña fêtera ses 17 ans dans son local au 6, rue Claude DEPRUNEAUX au programme de cette journée placé sous les signes de la tauromachie et de la convivialité (les deux piliers de l'identité de la Peña) : |
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12 h, apéritif 13h (à peu près), repas 12€ (sur réservation) - Bruschetta et salade - Cochon de lait et petits légumes - Glace - Café 15h, "bolsin concours" (ouvert à tous) - Taurillons de la ganaderia du Vert Galant (40) - 3 "maestros" et leurs cuadrilla "del arte" - chaque taurillon passera l'épreuve du piquero de la peña "El Babazito" - Le taurillon vainqueur sera ressorti pour le plaisir des plus téméraires... 19h Vin de l'amitié et soirée des 17 ans: - Grillades à la plancha - Soirée ouverte à tous. | | |
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