LE RECUERDO - La lettre           #23

Un "torchon" édité par une association de "distributeurs de tracts"...

A l'heure où les candidats à l'obtention du marché pour le montage des spectacles tauromachiques à Mont de Marsan ont déposé leur dossiers, nous décidons de publier la lettre bilan de la Madeleine 2017 que nous avons adressée au Maire de Mont de Marsan, M. Charles DAYOT, le 20 septembre 2017... 

 

 

Photo - @ Philippe WARGNIER - Madeleine 2017 - Juan Pedro Domecq et Thomas DUFAU

 

Le triomphalisme plus fort que l'éthique...

Monsieur le Maire, membres de la Commission Taurine Extra Municipale,

 

Nous souhaitons, par la présente, vous faire part de notre ressenti quant aux spectacles taurins de la Madeleine 2017. Nous avons, à notre grand regret, la désagréable sensation de réitérer, d'année en année, les mêmes observations, les mêmes interrogations, ne débouchant jamais sur une quelconque remise en question du traitement de la question taurine à Mont de Marsan.

 

Monsieur le Maire, membres de la Commission Taurine Extra Municipale, ne voyez pas dans les mots qui suivent une critique primaire et gratuite mais bel et bien la volonté ardente et positive de contribuer à redonner à nos arènes les lettres de noblesse qui lui font, aujourd'hui, défaut.

 

Il est de coutume de dire, dans le milieu taurin, que le toro impose et que le torero dispose. Cette maxime, souvent avancée par les organisateurs pour se couvrir d'une mauvaise corrida, résume à elle seule notre vision de la tauromachie ainsi que la teneur de l'édition 2017 de notre Madeleine.

En effet, deux courses ont marqué le Plumaçon en 2017 et, force est de constater, que ce sont celles où le toro a été mis au centre des préoccupations.

 

Pour le reste, c'est avec colère et déception que nous constatons la baisse cruelle d'exigence dans ce qui constitue l'ADN de la tauromachie : la présentation du toro. Les lots de Juan Pedro Domecq, Nuñez del Cuvillo et Torealta étaient simplement indignes de se présenter dans une arène de première catégorie comme Mont de Marsan. Le simple fait de les avoir embarqué, décrédibilise lourdement notre arène. Comment, nous, vous, aficionados, peut-on accepter qu'on puisse, dans nos arènes, « s'arranger » à ce point avec l'éthique taurine ? Nous avons tout à y perdre...

 

Les irréprochables Adolfo (dimanche) et le satisfaisant lot de La Quinta (vendredi) ne feront pas oublier le déprimant ennui vécu pendant trois jours avec ces insipides et imprésentables toros issus de l'encaste Domecq. Ni même cette musique, aussi belle et bien interprétée soit-elle, omniprésente jusqu'à l'indigestion, d'ailleurs.

 

S'il est plus compliqué d'imprimer sa volonté aux figuras qui cadenassent l'offre taurine, qu'aux trois modestes guerriers du dimanche, faisons sans elles et allons chercher ceux, qui par leur intégrité et le respect dont ils font preuve, méritent seuls la considération du public montois. Car cette tauromachie moderne où le curseur est poussé à l'extrême vers le torero, où le toro n'est cantonné qu'au rôle de serviteur et où l'éthique est une valeur largement galvaudée, vide de son sens notre passion et de ses aficionados nos arènes.

Pour nous le bilan de l'édition 2017 ne souffre d'aucune discussion et doit être le socle d'une réflexion en profondeur sur l'identité taurine de Mont de Marsan. Identité qui devra, à nos yeux, clairement s'articuler autour du toro et de sa lidia. Nous avons tout à y gagner.

 

Veuillez agréer, Monsieur Le Maire, membres de la Commission Taurine Extra Municipale, l'expression de notre aficion la plus dévouée.

 

Se tenant à votre disposition,

Les membres de la Peña Los Pechos

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